Les travaux d'élargissement du lit de la Syre dans la commune de Weiler-la-Tour ont commencé en février 2023 : un projet qui fait déjà ses preuves, estime le bourgmestre.

Le 11 novembre, le ministère de l'Environnement, du Climat et de la Biodiversité, le ministère des Affaires intérieures et l'Administration de la Gestion de l'eau organisent une table ronde dédiée à la renaturation. L'objectif est de mieux se préparer aux futures inondations et de préserver durablement la biodiversité des eaux. Notre collègue de RTL Marlène Clément s'est rendue sur un projet de renaturation en cours.

Ces dernières années, la rue de l'Alzingen à Syren était toujours inondée en cas de fortes pluies. Il y a environ 13 ans, les autorités communales de Weiler-la-Tour ont donc décidé de renaturer la Sir et d'élargir son lit afin d'éviter une montée des eaux trop rapide. Les travaux n'ont cependant commencé qu'en février 2023 et la route est toujours en chantier actuellement. Mais les travaux réalisés portent déjà leurs fruits, estime le bourgmestre Vincent Reding:
 
"Donc les premiers résultats positifs que nous avons constatés au cours des dernières semaines, surtout lors des nombreuses inondations que nous avons eues au Luxembourg, c'est que maintenant que nous avons fait les travaux ici, en élargissant la Syre à six mètres et également aux ouvrages que nous avons faits, que l'eau ne coule effectivement plus dans la rue et la plupart des résidents, des résidents concernés, n'ont plus eu d'eau dans leurs caves."

RTL

© Marlène Clement

Mais la renaturation n’est pas seulement une mesure de protection contre les inondations, elle porte aussi sur la qualité des eaux.

"Nous avons donc acheté une grande parcelle de 50 ares, dont la commune est maintenant propriétaire, pour détourner le cours du ruisseau en deux courbes en S et ainsi freiner naturellement l'eau avec la nature et créer une situation gagnant-gagnant, en faisant en sorte que d'une part nous aidons les citoyens, mais d'autre part nous donnons également à toute la nature, la flore, les animaux, les plantes, la possibilité de se développer ici sur ces 50 ares."

Sous la route arrachée, on peut encore voir des parties de l'ancien lit en béton de la rivière, dans lequel la flore et la faune avaient du mal à survivre car il était trop étroit et avait trop peu de structure, explique Nicolas Sauvage de l'Administration de la Gestion de l'eau.

"Parce qu'il longeait le mur le long de la voirie et on lui a donné beaucoup plus d'espace dans la partie de rétention et ça permet d'apporter beaucoup de végétation et on y a inséré aussi, inclus de la structure dedans, comme des racines, des bois morts, pour permettre d'améliorer les caches à poissons et la viabilité de la faune aquatique dans le cours d'eau."
 
Le coût total du projet, c'est-à-dire études et travaux, s'élève à environ 3,5 millions d'euros, dont 3,2 millions seront financés par des subsides du Fonds de l'Administration de la Gestion de l'eau.

Les travaux sont toujours en cours. Leur achèvement est prévu pour l'été prochain.