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Chaque année, entre 1.500 et 2.000 voitures immatriculées au Luxembourg sont mises à la ferraille.
Il n'existe pas à proprement parler de casse automobile au Luxembourg, les voitures hors d'usage sont envoyées dans un centre agréé en Belgique, en France ou en Allemagne.
Les voitures destinées à la ferraille vont désormais être gérées par une nouvelle structure, Ecorauto. Celle-ci a été fondée par les ASBL FEDAMO, MOBIZ et FEBIAC (représentant respectivement les concessionnaires et réparateurs automobiles luxembourgeois, les sociétés de leasing de véhicules et les constructeurs automobiles au sein de la House of Automobile) ainsi que l’ASBL ECOBATTERIEN, l’organisme agréé pour la gestion des piles et accumulateurs au Luxembourg, dont les batteries automobiles.
Il s'agit de donner une réponse proactive au futur règlement européen sur les véhicules hors d'usage et aux obligations potentielles auxquelles le secteur automobile sera confronté à l'avenir en matière de responsabilité élargie des producteurs notamment au niveau du recyclage.
Plusieurs étapes sont nécessaires avant le passage à la presse de la casse automobile, comme l'explique le directeur d'Ecorauto, Andy Maxant:
"La première étape est la dépollution. L'huile usagée est retirée, celle du moteur, mais aussi celle des freins, ainsi que l'essence ou le diesel, les pneus et le tout est recyclé."
Ecorauto contrôle le recyclage et reçoit des centres agréés toutes les données nécessaires afin de les transmettre dans un rapport au ministère de l'Environnement. Parmi les voitures actuellement recyclées, il y a encore très peu de véhicules électriques, selon Andy Maxant. Avec ces derniers, une étape supplémentaire est nécessaire, qui concerne la batterie:
"Cela s'effectue dans d'autres installations spécialisées dans les batteries au lithium, mais la tendance est de plus en plus de réparer d'abord les batteries ou de leur donner une seconde vie. Cela signifie que les modules encore bons sont recyclés, par exemple pour construire des batteries de stockage d'électricité."
Que la voiture roule à l'électricité, au diesel ou à l'essence, si elle est mise à la casse, cela au moins c'est gratuit, grâce à la matière première, c'est-à-dire le métal qui subsiste au final.