Globalement, les avis concernant l'accord trouvé vendredi sont plutôt positifs, mais que dit le texte définitif qui a été signé ce mardi matin?
L'accord tripartite trouvé vendredi en fin de journée, a été officiellement signé ce mardi en fin de matinée au ministère d'État par les partenaires sociaux.
Il se veut court, concis et pragmatique mais sans titre, à l'inverse des deux précédentes versions qui avaient été intitulées "pacte de solidarité". Aucun slogan, aucune prose donc en cette "super année électorale" 2023.
Aussi bien les partis d'opposition que les syndicats représentatifs (OGBL, LCGB et CGFP) ont salué le paquet de nouvelles mesures, lundi.
Le texte présente 15 mesures qui ont été prises au château de Senningen vendredi. Avec en premier lieu, la compensation de la 3e tranche indiciaire qui devrait tomber au mois d'octobre, selon le Statec. Les entreprises seront indemnisées jusqu'au mois de janvier 2024 inclus par la mutualité des employeurs.
Le fameux "phasing-out" continuera en 2024, le plafonnement de 15% sur le prix du gaz et la stabilisation des frais d'électricité ne s'arrêteront donc pas au mois d'avril de cette année.
La réduction de 15 centimes sur le prix du litre de mazout de chauffage reste également d'actualité, la prime énergie sera prolongée et le prix des pellets de bois sera rabaissé de 35% avec un maximum de 200€ la tonne.
Les tarifs pour les pensionnaires de maisons de repos ou de soins seront également inchangés même en cas de hausses des prix de l'énergie.
En ce qui concerne les mesures fiscales, l'accord prévoit cette année un crédit d'impôt conjoncturel qui correspond à l'adaptation du barème d'imposition de deux tranches indiciaires.
L'année prochaine, une adaptation structurelle du barème de 2,5 tranches est prévue. Un crédit d'impôt "climat" fait également partie des mesures à partir du 1er janvier 2024, il servira à compenser la taxe CO2 pour les salaires les plus modestes.
En matière de logement, le montant du "bëllegen Akt" (crédit d'impôt sur les actes notariés) sera augmenté à 30.000€ et le plafond des remboursements des prêts immobiliers augmentera rétroactivement à 3.000€.
Le dernier point est également très intéressant puisque le gouvernement s'engage à organiser une nouvelle tripartite en 2024, si une nouvelle tranche indiciaire devait être annoncée avant le mois d'octobre. Ce qui semblerait déjà être dans les tuyaux à en croire les dernières prévisions du Statec.
Le coût global des mesures comprises dans l'accord se chiffreront à 850 millions d'euros en 2024.

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