Lors des bals d'étudiants de fin d'année, il y aurait eu un certain nombre d'incidents en rapport avec la "drogue du violeur", cela a été rapporté à RTL et c'est l'objet de nombreuses discussions entre jeunes. Il est question du Bal de Zurich ("Zürcher Bal") et de la soirée de Saint-Sylvestre à la Luxexpo.

Une équipe de RTL a demandé au CGDIS, à la police et aux hôpitaux s'il y avait eu des incidents pendant les fêtes de fin d'année et si de tels cas avaient pu être confirmés lors des bals d'étudiants.

QUE DIT LA POLICE?

Dans la nuit du 25 au 26 décembre peu avant 3h00, la police a été appelée pour une intervention. Plusieurs personnes s'étaient senties mal, elles ont indiqué que de la "drogue du violeur" ("gouttes KO" ou GBL, GHB...) aurait éventuellement pu être versée dans leur verre. Les policiers auraient sensibilisé ces personnes au fait que dans ce cas, elles devaient se faire tester aux substances correspondantes à l'hôpital, et que si quelque chose était trouvé, elles devaient déposer une plainte auprès de la police.

Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, la police est également intervenue près de la Luxexpo, mais dans le cadre d'un contrôle.

Jusqu'à présent, la police n'a pas pu communiquer à l'équipe de RTL si une plainte a été déposée ou pas.

QUE DISENT LES HÔPITAUX?

Le soir du Bal de Zurich, le CHL, le Centre hospitalier de Luxembourg, était de garde. Selon les informations de RTL, le recours à de la "drogue du violeur" n'a pu être démontré dans aucun cas. Les jeunes patients auraient cependant tous été fortement alcoolisés et il s'agissait surtout de jeunes femmes.

Le Docteur Emile Bock, directeur médical des urgences des Hôpitaux Robert Schuman, a déclaré à RTL que la nuit de la Saint-Sylvestre entre 20 et 25 jeunes femmes, qui étaient à une soirée ce soir-là, sont passées par les urgences. Chez chacune d'elles, un taux très élevé d'alcool a été détecté. Il est question de taux de 2 à 3 grammes.

QUE DIT LE CGDIS?

Le 25 décembre, le CGDIS a eu une intervention, où il y avait suspicion qu'une substance avait été ajoutée dans le verre d'une personne.

Lors de la Saint-Sylvestre, le CGDIS est intervenu à six reprises à cause de l'alcool, de stupéfiants ou d'une substance dans le verre. Toutes les personnes concernées ont cependant refusé leur transport à l'hôpital, de sorte qu'il n'a pas pu être constaté si des substances illégales étaient en cause.

DE TELS CAS SONT-ILS PLUS FREQUENTS?

La police ne dispose d'aucun chiffre concret sur des incidents en rapport avec la "drogue du violeur". Il ne serait donc pas possible de dire concrètement que ces cas surviennent plus fréquemment. Il faut ajouter que de telles substances ne sont que difficilement détectables, certaines d'entre elles ne pouvant être détectées dans le sang et les urines que pendant quelques heures.

Après deux soirées à Ell et à Hachiville, sept plaintes avaient été déposées. Les faits avaient été rapportés à l'époque par le 5 minutes:

https://5minutes.rtl.lu/actu/luxembourg/a/1987953.html

https://5minutes.rtl.lu/actu/luxembourg/a/1995928.html

https://5minutes.rtl.lu/actu/luxembourg/a/2004162.html

Interrogée par une équipe de RTL, une porte-parole de la police a indiqué que les investigations seraient toujours en cours dans ces deux cas.

COMMENT REAGIR FACE A UN CAS SUSPECT?

Le Docteur Emile Bock des Hôpitaux Robert Schuman a indiqué qu'on ne pourrait pas définitivement exclure que quelque-chose a bien été ajouté au verre de certaines personnes. Cependant, ce serait une question de probabilité. Le seul bon conseil à donner est de bien faire attention à vos consommations quand vous sortez.

Le CGDIS a précisé que seul le Laboratoire national de Santé (LNS) pourrait faire un screening complet pour être certain qu'une drogue était en cause.

En présence d'un cas suspect, la police recommande de réagir rapidement et de faire réaliser les analyses nécessaires. Il serait aussi important de porter plainte ensuite, afin que la police puisse agir et qu'une enquête soit ouverte.

https://police.public.lu/de/prevention/vols/gouttes-ko.html