"C'est devenu une affaire luxembourgeoise"

"L'enquête va s'inscrire dans la durée", avait annoncé François Pérain, le procureur de Nancy, dès le début de la sordide affaire du corps démembré, il y a seize jours. Le lundi 19 septembre un adolescent qui voulait uriner a découvert un corps sans tête, sans bras, et les jambes coupées au niveau des genoux, déposé derrière un ancien supermarché de Mont-Saint-Martin, non loin de la frontière luxembourgeoise.

Les deux tatouages découverts sur le corps (au bas du dos et dans l'aine droite) et diffusé via la presse par le parquet de Nancy ont permis aux autorités judiciaires luxembourgeoises d'identifier la victime: "Il s’agissait d’une ressortissante portugaise résidant au Grand Duché du Luxembourg", a révélé lundi François Pérain. Le procureur de Nancy a assuré à RTL 5 Minutes qu'"une comparaison d’ADN confirmait formellement cette identification".

C'est à l'arrière de cet ancien supermarché désaffecté de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) qu'a été découvert le tronc de la jeune femme d'origine portugaise et domiciliée au Luxembourg. / © Domingos Oliveira / RTL

Le même parquet avait alors annoncé très vite qu'il s'agissait d'"une femme relativement jeune". Ce qui vient d'être confirmé, puisque la victime est une femme âgée de 40 ans, originaire de la région de Porto, et résidant depuis plusieurs années à Diekirch. Comme l'a révélé Contacto, elle s'appelait Diana Santos et  était la mère d'un "garçon de 22 ans" et a toujours travaillé dans la restauration en tant qu'aide-cuisinière et serveuse. Elle aimait les karaokés et avait "une voix extraordinaire", a encore confié le père de la victime à nos confrère de Contacto.

"C'est devenu une affaire luxembourgeoise", assure Henri Eippers, porte-parole de l'administration judiciaire ce mardi. Et cela depuis qu'en fin de semaine passée, le parquet de Nancy a fait une "dénonciation officielle à l’adresse des autorités judiciaires luxembourgeoises". Ceci "à la demande du parquet de Diekirch".

Une information judiciaire a été ouverte dès vendredi par le parquet de Diekirch auquel ont été transmis "tous les éléments de l'enquête menée jusqu'ici en France, dont le rapport d'autopsie", atteste la justice luxembourgeoise.

S'agit-il d'un féminicide ? Thèse évoquée parmi d'autres par le parquet de Nancy. Quel a été le mobile du meurtrier? Pourquoi avoir démembré la victime ? Où sont passés les membres ? Autant de questions que va tenter d'élucider la police judiciaire, tout comme de retrouver l'auteur de cet homicide.

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