
1.575 logements vont être créés sur 30 hectares à Dudelange dans un nouveau quartier, qui portera le nom de "NeiSchmelz", situé entre les quartiers existants de "Schmelz" et d'"Italien".
"NeiSchmelz", tel est le nom d'un projet immobilier ambitieux de logements à Dudelange, réalisé en collaboration par l'Etat et la commune. 1.575 logements destinés à quelques 3.700 personnes vont être créés sur une surface de 30 hectares autour de la route de Thionville. Le terrain s'étend de la Place Fohrmann jusqu'à l'ancien Laminoir et il est bordé par le quartier Schmelz et le quartier Italien, qui y est partiellement intégré. De nombreux logements seront proposés à des prix abordables. 80% du terrain est la propriété de l'Etat, par l'entremise du Fonds du Logement, 20% appartiennent à la commune.

Un projet dont la construction prendra 20 ans, et qui sera réalisé par étapes. Les premiers logements seront livrés dans six ans. La particularité du site est qu'il s'y trouve un important patrimoine industriel, qui sera en grande partie conservé. Une réunion d'information sur le projet a eu lieu mercredi soir en présence du ministre du Logement, Henri Kox, et de la ministre de la Culture, Sam Tanson, ainsi que du directeur du Fonds du Logement, Jacques Vandivinit, et du bourgmestre LSAP de Dudelange, Dan Biancalana.

Le projet semble encore loin pour les citoyens. Sur les 150 personnes présentes au Centre culturel Opderschmelz, seules quelques-unes se posaient des questions sur le nouveau quartier immense. Notamment si suffisamment de crèches et d'écoles seraient prévues. Les explications préalables des responsables étaient donc satisfaisantes. Jacques Vandivinit avait déjà expliqué dans son discours que la phase la plus difficile serait au début, quand les infrastructures routières pour le quartier seraient construites. Les responsables veilleraient à ce que les répercussions du chantier soient aussi réduites que possible pour les habitants des quartiers environnants.
Le gros sujet qui préoccupe vraiment les habitants de Dudelange, les responsables l'ont soulevé à la fin de la réunion. Il s'agissait du concept de mobilité pour la localité. Et pour expliquer celui-ci, le ministre vert des Travaux publics et de la Mobilité, François Bausch, s'est rendu à Dudelange tout de suite après la fin des négociations de la tripartite "Energie". "Dudelange est bien dotée de voies ferrées, mais est embêtée par des barrières ferroviaires", a immédiatement déclaré le ministre. Les barrières ferroviaires vont être autant que possible supprimées dans la localité. Dans un premier temps, celle de la gare dans le centre-ville. Ensuite Dudelange-Usines et plus tard, éventuellement deux autres, pour lesquelles des analyses sont toutefois encore en cours. Sous la gare du centre-ville, un passage inférieur sera destiné au trafic motorisé. La justification de ces travaux, qui doivent démarrer en 2026, est de permettre à deux trains directs par heure de circuler entre Dudelange et Luxembourg-Ville à partir de 2028. Une voie cyclable express reliera également Dudelange à la capitale du Luxembourg.

Les citoyens sont cependant restés sceptiques jusqu'au bout quant à l'idée. Ils se demandent comment cela devrait fonctionner, particulièrement dans les années à venir, alors que le grand chantier sur l'A3 a également démarré. François Bausch a affirmé qu'il ne voulait mentir à personne. Il sait que les cinq à six prochaines années seront difficiles, le pays entier serait actuellement un chantier, mais ensuite tout le monde aura une qualité de vie nettement meilleure.
Certains citoyens ont abordé l'idée d'un train-tram. Elle aurait été analysée, mais ce ne serait pas possible, car un tram n'est pas compatible avec le réseau ferroviaire des CFL, selon le ministre.