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La hausse du salaire minimum, les jours de congés supplémentaires, les procédures interminables: voilà quelques-unes des préoccupations actuelles de la fédération Horesca, qui tenait son assemblée générale lundi soir.
"Quand on a réglé un problème, un autre survient", soupire François Koepp, le secrétaire général de l'Horesca, la fédération qui rassemble les entreprises du secteur hôtel, restaurants et cafés. Lors de son assemblée générale, la fédération a pu lister ses motifs d'inquiétude.
Secteur dynamique, Horesca représente 2.900 entreprises au Luxembourg et emploie 18.000 personnes. Si on y ajoute les personnes vivant indirectement de ce métier (brasseries, fournisseurs,…) le chiffre atteint 33.000 personnes.
La grande majorité des entreprises du secteur sont des petites, voire très petites structures avec moins de dix salariés. C'est pour celles-là que divers changements législatifs vont s'avérer difficiles à digérer. "Selon nos calculs, la hausse du salaire minimum coûtera au secteur 5 millions d'euros et les deux jours de congés supplémentaires 5 autres millions", estime François Koepp.
Se souvenant de la hausse de TVA de 2015, le secrétaire général croit savoir que "une partie de ce surcoût sera répercuté sur les prix, le reste devra être rogné sur les marges". Marges qui sont très variable selon les types d'établissement, allant de moins de 6% pour la gastronomie au double pour les crêperies ou pizzeria.
ADMINISTRATION ET RÉGLEMENTATION
Autre motif d'énervement de la part de François Koepp et des membres de la fédération: "la paperasse". Entre les plans de nettoyages, les documents d'embauche, les directives de stockage, la gestion des déchets, les déclarations d'impôts et de TVA... Les petites structures se sentent débordées et très peu soutenues. "Toutes ces règles européennes ont été faites pour des grands groupes, mais pour les PME, rien n'est fait", s'exaspère-t-il.
De leur côté, les hôteliers sont préoccupés par la forte concurrence que leur livrent des plateformes en ligne du type AirBnB. François Koepp, a déclaré dans une interview à nos confrères de RTL, qu'il faudrait enfin une réglementation. Les sites en ligne constituent une concurrence déloyale, même si la plateforme hotels.lu connaît un certain succès et permet d'apporter une réponse locale.

© Pierre Weimerskirch / RTL Télé Lëtzebuerg