
Les députés sont tous d'accord pour le maintien de l'obligation de vote et sur la nécessité de disposer de chiffres précis sur les abstentionnistes.
En réponse à une question parlementaire du député LSAP, Alex Bodry, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur avaient signalé la semaine dernière que le Parquet ne poursuivait plus depuis 1964 les électeurs qui n'usaient pas de leur droite vote bien que le vote soit obligatoire au Luxembourg. Ils avaient ajouté que les autorités ne disposaient pas de statistiques sur le sujet.
Mercredi, le vote obligatoire était au centre des discussions de la commission parlementaire compétente.
L'obligation de vote au Luxembourg ne fait pas l'objet de contrôles, c'est un fait. Mercredi, les députés de la commission étaient tous d'accord sur la nécessité de disposer de chiffres précis sur le nombre d'électeurs qui s'abstiennent d'aller voter mais surtout sur le fait que le vote obligatoire sera maintenu au Luxembourg. Pour le député des Lénk, Marc Baum, "il est évident que l'obligation de vote est une obligation citoyenne, c'est quelque-chose qui relève de la citoyenneté, comme l'obligation scolaire ou l'obligation fiscale." Il est d'avis qu'il faut conserver l'obligation de vote, mais qu'il faudrait aussi rechercher les raisons pour lesquelles certains ne vont pas voter.
Pour le député gréng, Claude Adam, "s'il n'y a plus eu de poursuites depuis 1964, c'est parce que la procédure prévue par la loi est très lourde. Il faudrait voir si une procédure plus simple n'est pas possible."
Les députés étaient en tout cas satisfaits qu'Alex Bodry ait posé cette question parlementaire. "Il faut à présent profiter de l'occasion pour repenser le processus", d'après le député CSV, Leon Gloden.
Selon Alex Bodry, il faudrait pouvoir agir plus simplement et plus efficacement. On pourrait envisager un système avec un avertissement taxé ou un système avec une sanction administrative, comme la majorité souhaite en introduire au niveau communal, ce qui constituent des procédures simplifiées.
Le député DP, Eugène Berger réfléchit aussi à des solutions éventuelles. Pour lui, les sanctions doivent constituer l'étape ultime, il faudrait d'abord motiver les électeurs.