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L’idée, qui peut prêter à sourire, est pourtant sérieusement envisagée pour soulager les comptes de la Sécurité sociale en France, dont le déficit devrait frôler les 23 milliards d’euros en 2025 – soit 7,7 milliards de plus qu’en 2024, selon la Cour des comptes.
Dans une note publiée ce lundi 3 novembre, l’institution tire la sonnette d’alarme: "une telle situation n’est pas soutenable dans la durée".
Face à l’urgence, les députés planchent sur des solutions innovantes, à commencer par deux amendements adoptés en commission des Affaires sociales, portés par le Modem et Les Républicains, comme le relatent nos collègues de RTL France.
L’objectif ? Permettre aux médecins de "prescrire la poursuite ou la reprise d’une activité en télétravail" plutôt qu’un arrêt de travail classique, dès lors que l’état de santé du patient le permet.
Concrètement, cela concernerait surtout les salariés touchés par des troubles musculo-squelettiques – comme les lombalgies – ou par des problèmes anxio-dépressifs, tels que la dépression ou le burn-out.
Une façon de favoriser une reprise en douceur, ou de travailler depuis son canapé si la santé le permet.
Aujourd’hui, un salarié en arrêt maladie n’a pas le droit de travailler, même à distance. Avec ces nouvelles règles, les entreprises ne pourraient plus refuser le télétravail pour motif médical, à condition que le poste s’y prête. Résultat: près de 30% des actifs pourraient en bénéficier, offrant une flexibilité bienvenue pour les employés comme pour les employeurs.
Ces propositions seront discutées cette semaine à l'Assemblée nationale. Si elles sont adoptées, elles pourraient constituer une avancée majeure dans un contexte marqué par l'augmentation des arrêts en entreprise, toujours selon nos collègues.
Une révolution en marche, ou simplement un pansement temporaire pour colmater les brèches des finances sociales ? L’avenir le dira.