L'usine Mahle, équipementier automobile, est menacée de fermeture à Hambach, en Moselle.

Des discussions débutent lundi chez l'équipementier automobile Mahle en vue de la probable fermeture de l'usine d'Hambach (Moselle) qui emploie 186 personnes, ont indiqué le groupe allemand et des responsables syndicaux.

"Mahle examine la possibilité de fermer l'usine de Hambach", affirme le groupe dans un communiqué, affirmant que "l'usine est confrontée à des difficultés économiques et à des pertes récurrentes dans un environnement de marché de plus en plus difficile".

Le groupe envisage de cesser progressivement la production à partir du deuxième trimestre 2026 et affirme tenter de "trouver des solutions socialement acceptables" pour les salariés.

Mais devant les salariés de l'usine, spécialisée dans la production de condenseurs et de refroidisseurs de batteries pour véhicules électriques, la direction a été bien plus affirmative, ont indiqué à l'AFP des syndicalistes.

"Ils nous ont annoncé la fermeture totale de l'entreprise en 2026", a déclaré Manuel Mensch, délégué syndical CFE-CGC.

La direction doit présenter son plan social (PSE) aux représentants du personnel à partir de lundi, avec un échelonnement des licenciements tout au long de l'année 2026, a-t-il détaillé.

Une vingtaine de salariés resterait au-delà de juin 2026 pour démonter les machines, en vue de vendre le site à un autre groupe, a indiqué Geoffray Roche, délégué syndical CGT.

"On appelle aussi les autorités à intervenir dans les négociations et à ne pas laisser les gens en plan, qu'ils nous donnent les garanties. Mahle c'est un gros groupe, 60.000 salariés, ils ont aussi des capacités financières", a-t-il soutenu.

Les plans sociaux se multiplient chez les constructeurs et fournisseurs automobiles, qui subissent la baisse de la demande mondiale, l'augmentation des coûts, la concurrence chinoise et plus récemment la hausse des droits de douane aux Etats-Unis.