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Tout le Luxembourg et une grande partie de la France vont subir encore des températures supérieures à 30°C ce jeudi. Une canicule qui ne devrait pas disparaitre avant plusieurs jours.
Au Luxembourg
La nuit n'aura apporté qu'une fraicheur toute relative. Ce jeudi matin au Luxembourg, le mercure débute à 18°C, et devrait rapidement grimper pour dépasser les 30°C (jusqu'à 34°C attendu localement dans le pays). La présence de nuages d'altitude devrait rendre l'atmosphère d'autant plus étouffante.
Résultat, tout le pays est placé en vigilance jaune de 13h à 19h.

Les prévisions pour le reste de la semaine ne permettent pas d'espérer un net rafraichissement. Le mercure devrait seulement redescendre aux alentours des 30°C à partir de samedi, avec toujours aucune pluie attendue.
En France
Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l'été, a débuté vendredi dernier avec onze départements du Sud, avant de s'étendre graduellement à la grande majorité du pays et l'Andorre, à l'exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.
Si les températures doivent baisser "provisoirement d'un cran par rapport à mercredi", notamment dans le Centre-Est, elles resteront jeudi "à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays", en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, prévient Météo France dans son dernier bulletin mercredi.
Comme les jours précédents, des températures record ont été enregistrées mercredi: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d'altitude, selon Météo France.
La vigilance rouge canicule, qui touchait encore quatre départements du Centre-Est et l'Aude, a été levée sur tout le territoire jeudi matin, a annoncé Météo-France dans son dernier bulletin, selon qui le niveau d'alerte orange concernera vendredi 80 départements, contre 75 jeudi.
En revanche, les températures seront en légère hausse sur le Sud-Ouest, en particulier dans l'Aude, où la canicule met à rude épreuve les cultures.

Des vaches Limousines paissent près d'une ferme à Brignais, dans le centre-est de la France, le 12 août 2025, en pleine canicule / © AFP/Archives
Cette vague de chaleur affecte aussi les éleveurs. Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu'à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet produisent moins de lait que d'habitude, explique cet éleveur de 54 ans, en Groupement agricole d'exploitation en commun (Gaec) avec sa femme et ses deux filles.
"Les vaches souffrent de la chaleur. Durant ces périodes, elles mangent moins et produisent moins. En moyenne, une vache fait 25 litres par jour, mais quand il fait chaud on perd 10%", explique-t-il, ajoutant qu'il y a aussi "plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection", ce qui "demande une plus grande surveillance."
En région parisienne, touchée par un épisode de pollution "persistant" à l'ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. De 05H30 à minuit, la vitesse maximale autorisée passera de 130 à 110 km/h sur les autoroutes, elle sera plafonnée à 90 km/h sur les voies à 110 km/h, et celles limitées à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h.
A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. "Ah la canicule. Nous nous sommes dit qu'il ne ferait peut-être pas si chaud dans le Nord. Nous étions très contents, d'être ici dans le nord et pas dans le sud de la France", confie Kristine Buttner.
Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce, dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d'incendies sont actifs.

Vagues de chaleur en France : plus fréquentes, plus chaudes, plus précoces / © AFP
La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947. La baisse des températures jeudi sera "très relative et provisoire", prévient Météo-France, car de très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu'à 40°C sur le Sud-Ouest.
Selon les données des stations météo depuis 1950 analysées par l'AFP, un Français né dans les années 2000 a vu le thermomètre dépasser 40°C dans le pays presque chaque été, une expérience sans comparaison avec celle de ses grands-parents, plutôt habitués à des canicules exceptionnelles, comme en 1947 ou 1983.