
Un ouistiti pigmée, l'un des plus petits primates au monde, récemment né au Zoo d'Amnéville. / © Zoo d'Amnéville
Calaos de Leadbeater, chouettes de l’Oural ou caracaras des montagnes : le Zoo d’Amnéville a vu naître plusieurs espèces rares ce printemps. Des naissances que l’établissement présente comme autant de signes positifs pour la conservation.
Le printemps est souvent synonyme de naissances dans les parcs zoologiques. Au Zoo d’Amnéville, la saison 2025 n’échappe pas à la règle. Dans un communiqué publié cette semaine, l’établissement annonce l’arrivée de nombreux nouveau-nés parmi ses pensionnaires, issus d’une grande variété d’espèces : ouistitis pygmées, manchots de Humboldt, lynx des Carpates, tortues-boîtes, milans noirs, sakis à face blanche, entre autres.
Mais derrière cette diversité se cache, selon le zoo, un véritable enjeu de conservation. L’équipe met notamment en avant la naissance d’un calao de Leadbeater, une espèce réputée difficile à faire se reproduire en captivité. Ce grand oiseau à casque, originaire d’Asie du Sud-Est, vit en groupes familiaux complexes dans lesquels les jeunes des années précédentes assistent les parents. Une organisation sociale que peu d’établissements parviennent à reproduire en milieu contrôlé. À Amnéville, cette réussite serait le fruit, d’après le zoo, "d’une balance extrêmement fine entre l’assistance apportée aux parents et l’autonomie qui leur est laissée".
Autre exemple mis en avant : le caracara des montagnes, un rapace rare dont seuls trois jeunes seraient nés en captivité dans le monde cette année – deux d’entre eux à Amnéville. Là encore, l’établissement insiste sur l’exceptionnalité de cet événement, en soulignant la rareté du couple reproducteur dans les parcs européens.
Certaines de ces naissances s’accompagnent aussi d’un objectif de réintroduction. Le 30 juillet, un jeune mâle chouette de l’Oural, né sur le site, a été transféré vers la Bavière dans le cadre d’un programme de réintroduction de l’espèce. Une opération identique avait déjà été menée l’année précédente avec succès.
Le communiqué évoque également une gestion rigoureuse des naissances, qui inclut des mesures de contraception pour certaines espèces afin de préserver la diversité génétique et d’assurer le bien-être des animaux. Le Zoo d’Amnéville rappelle qu’en plus de quarante ans d’existence, des milliers de reptiles, oiseaux et mammifères y sont nés.
Si l’établissement met volontiers en avant ces réussites, elles s’inscrivent dans un débat plus large sur le rôle des parcs zoologiques dans la conservation.