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"Un œil au beurre noir, une dent en moins" : une dispute conjugale a éclaté lors d’un repas familial à Metz, rapporte Le Républicain Lorrain. L'homme a été condamné.
Ce 27 juillet, dans un appartement de la rue Chabot-Didon à Metz, la soirée devait être placée sous le signe de la convivialité. Au menu : un couscous maison préparé par le compagnon. Mais l’ambiance bascule rapidement lorsque ce dernier, pressé et insulté par sa compagne, lui jette une assiette au visage. La femme perd une incisive. Lui écope d’un œil au beurre noir, cadeau - selon ses dires - d’un beau-frère venu venger sa sœur. Le couple, tous deux fortement alcoolisés, a offert un triste spectacle à une partie de la famille présente.
Selon le récit publié par Le Républicain Lorrain ce jeudi 1er août, les versions divergent sur le déroulé exact de la scène. Il est tour à tour question de gifles, de coups de poing et de vaisselle brisée. "Elle m’a insulté, j’ai balancé une assiette. Elle s’est cassée en trois, et la dent est tombée", a tenté de se justifier le prévenu devant le tribunal judiciaire de Metz.
Le quadragénaire, originaire de Seclin (Nord), est un habitué des bancs de la justice. Il avait déjà été condamné pour violences conjugales en avril 2023. Ce soir-là, il affichait un taux d’alcool de 1 mg/l d’air expiré, soit environ 2 g/l de sang. "Avant, c’était pire", assure-t-il. "J’étais à 12 ou 14 canettes par jour. Là, j’en avais bu cinq." Sa compagne, elle, parle de deux bouteilles de mousseux quotidiennes. "Il ne boit pas tant que ça", ose-t-elle même à la barre, tout en expliquant que sa dent "bougeait déjà" à cause d’une parodontite.
Pour la procureure, dont les propos sont également rapportés par nos confrères, le tableau est clair : "Des couples comme celui-ci, qui s’aiment mais que l’alcool finit par tuer - l’un au cimetière, l’autre aux assises - on en a vu." L’avocat du prévenu, Me Romain Hellenbrand, évoque un "couple à bout de souffle". L’homme dit vouloir tout recommencer : "Partir dans le Sud, s’éloigner de tous ceux qui veulent nous séparer."
Le tribunal a prononcé douze mois de prison, dont huit avec sursis, ainsi qu’une interdiction de paraître au domicile conjugal. Aucune interdiction de contact n’a toutefois été retenue.