
© Le Paradis de sel
L’halothérapie a le vent en poupe et "Le Paradis de sel" offre un lâcher-prise et un lieu de soins apaisant qui font sa réputation, de l'autre côté de la frontière belge.
C’est l’une des grottes les plus visitées de la région. Elle est la particularité d’être de sel. Un peu spécial, certes. Non raffiné, riche en minéraux essentiels comme le calcium, le magnésium, le potassium ou encore le fer. "Quinze tonnes", précise Arielle Baillieux qui dirige depuis 7 ans un établissement que l’épouse de son papa a ouvert en 2010. "Elle est allemande et le concept vient de là-bas. Il est très répandu. Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout cette pratique quand je me suis décidée à reprendre l’activité", explique-t-elle.
Il fallut quelques aménagements dans des caves situées rue du village pour en faire ce décor. "Oui, ce n’est pas naturel. On a importé tout ce sel. Sur le sol comme sur les murs. C’est du sel rose ou de l’Himalaya si vous préférez."
Deux espaces cohabitent ainsi à Aubange, à quelques kilomètres de la frontière grand-ducale. Une grotte assez vaste qui accueille régulièrement des groupes composés d’enfants, de seniors ou de personnes en situation de handicap. Et un salionarium plus petit, destiné à deux, voire trois personnes. "C’est un peu plus chaud, environ 27 à 28°C. Vous êtes allongé sur un lit chauffé, directement en contact avec le sel", précise Arielle qui rappelle les vertus de cette thérapie. "Les personnes victimes de problèmes respiratoires nous rendent souvent visite. Asthme, bronchite, sinusite… Bien respirer l’air ambiant rempli de sels minéraux a des effets bénéfiques."
L’halothérapie se révèle très efficace aussi pour soigner les problème de peau (eczéma, dermatite, psoriasis et autres troubles dermatologiques). "Le salionarium est idéal puisque du sel de la Mer morte vient se déposer sur la peau."
Conseillé par certains kinés
Dans l’espace le plus vaste, les gens prennent place sur un transat et se laissent bercer par une musique apaisante pendant 40 minutes. Souvent ils s’endorment sous des lumières tamisées orangées. Des huiles essentielles parfument la pièce.
"J’ai longtemps cru que les personnes âgées constitueraient la majorité de ma clientèle, mais je constate que des enfants viennent aussi. Ce sont davantage les dames qui nous rejoignent, mais on sent que ces messieurs sont piqués par la curiosité. Et il n’est pas rare que l’on vienne entre amis aussi. De Belgique, de France et du Luxembourg", précise Arielle qui a repris un rythme soutenu après une trêve imposée de six mois en raison d’inondations.
Si l’agenda est moins chargé en juillet et en août, l’activité battra à nouveau son plein dès septembre. "Je n’ai pas la prétention de dire que je fais des miracles, mais je constate que les gens reviennent et que les kinés conseillent souvent de venir nous voir", ponctue Arielle qui rêve que cette pratique soit remboursée par la sécurité sociale comme en Allemagne.
La séance coûte 18 euros et le Paradis de sel est ouvert du mercredi au vendredi de 10h à midi et de 14h à 18h et le samedi de 10h à 17h.