
© Pixabay/Illustration
La menace d'une réduction des indemnités chômage pour les frontaliers français du Luxembourg s'est évanouie ce mardi 3 décembre. La Sénatrice de Meurthe-et-Moselle l'a affirmé à RTL Infos.
Les travailleurs frontaliers français peuvent souffler. Leur indemnisation chômage ne baissera pas, comme cela était prévu après qu'un accord ait été trouvé en novembre entre le patronat et plusieurs syndicats. La Sénatrice de Meurthe-et-Moselle, Véronique Guillotin, nous indique ce mardi 3 décembre 2024 que la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a entendu ses arguments et a pris la décision de ne pas appliquer cette mesure.
La Sénatrice explique avoir d'abord interpellé la ministre du Travail lors des "Questions au Gouvernement", le mercredi 27 novembre, au sujet du projet d’accord conclu entre patronat et syndicat concernant l’assurance-chômage. Et notamment "sur les effets délétères qu’il aurait eu pour les frontaliers." Ce mardi, lors d'une réunion sur l’écosystème des travailleurs frontaliers, Véronique Guillotin, qui se trouvait aux côtés des députés Isabelle Rauch et Luc Warsmann, a remis le sujet sur la table face à la ministre du travail.
"J’ai rappelé l’injustice du projet de réduction des indemnités chômages pour nos travailleurs frontaliers, dont certains verraient leur indemnité divisée par deux, alors même qu’ils ont cotisé auprès du pays d’emploi" précise la Sénatrice de Meurthe-et-Moselle, dans son communiqué envoyé à RTL Infos. "Je salue l’annonce du retrait de cette mesure discriminatoire et apporte mon plein et entier soutien au Gouvernement français dans la poursuite des négociations au niveau européen et au niveau bilatéral, afin d’aboutir à la révision du règlement et à la signature de conventions bilatérales plus justes au regard des réalités économiques et sociales" conclut-elle.
En novembre dernier, la nouvelle d'une indemnisation chômage revue à la baisse de manière drastique avait alerté les travailleurs frontaliers français. La négociation entre patronat et syndicats qui s'est conclue jeudi 14 novembre prévoyait d'appliquer un coefficient réducteur des indemnités chômage des frontaliers pour prendre en compte la différence de niveau de vie entre le pays de travail et la France. En clair, l'idée était d'indemniser les frontaliers sur la base du salaire moyen français et non sur la base du salaire réellement perçu dans le pays où ils ont travaillé et cotisé. Et cette nouvelle règle, si elle était retenue en l'état par le gouvernement aurait dû s'appliquer dès le 1er avril 2025. Ce ne sera donc pas le cas.
À lire :