La région Grand Est se classe désormais comme la 4e région la plus chère de France pour les prix des terrains à bâtir. Notamment à proximité du Luxembourg.

110 euros le m2. c'est le prix pour obtenir un terrain à bâtir dans le Grand Est. Selon une étude de l'Insee (avec des données de 2021), la région est la 4e plus chère de France, derrière l'Île-de-France, la région Provence-Alpes Côte d'Azur et l'Occitanie. Toujours au m2, le prix moyen de la construction d'une maison était de 1.486€.

Mais ces prix sont à nuancer, puisqu'il existe des écarts très importants selon les territoires. Ainsi, les prix les plus élevés sont relevés en Alsace... et dans le sillon lorrain. Et plus particulièrement à la frontière luxembourgeoise.

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L'étude de l'Insee montre bien un prix moyen plus élevés pour les terrains à bâtir du sillon lorrain. La proximité avec le Luxembourg jouant un rôle d'accélérateur. / © Insee

Dans les agglomérations de Thionville et Cattenom, ce prix dépasse les 200€/m2. À Metz, on frôle les 190€, contre un peu plus de 182€ à Nancy.

Pour les maisons, l'arc frontalier luxembourgeois apparaît, là encore, plus cher que la moyenne : de 1.511€ à 1.575€/m2 à Thionville, Cattenom, Bouzonville et dans l'Arc Mosellan. Plus que Metz et ses 1.484€.

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Pour les maisons, les prix sont également élevés en Alsace et à proximité de la frontière luxembourgeoise. / © Insee

Pas de surprise, l'enquête de l'Insee confirme que ces prix supérieurs à la moyenne sont dus à "la richesse des habitants les plus aisés". Le nombre d'habitants du territoire venant ensuite renforcer cet effet : "plus un EPCI est peuplé, plus le prix des terrains est élevé" écrit l'institut français de la statistique.

Un récent rapport de l'Agape, l'agence d'urbanisme et de développement durable de Lorraine Nord, dévoilait justement une croissance très forte du nombre de frontaliers français employés au Luxembourg. Au point que certains communes du nord-lorrain comptent plus de frontaliers que d'actifs travaillant en France.

Puisque tous les scénarios de développement économique annoncent un Luxembourg encore plus peuplé (et plus demandeur en main-d'œuvre) en 2050, la région frontalière pourrait compter encore plus d'habitants.

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