
Le projet d'A31bis est toujours en route. Une nouvelle phase de concertation vient de débuter pour un mois. / © Domingos Oliveira / Archives RTL
Le long parcours administratif du projet A31bis a repris ce mois de septembre. Les riverains sont directement concernés car plusieurs communes vont devoir modifier leur plan d'urbanisme pour permettre l'élargissement de l'autoroute.
Vous allez entendre parler de l'A31bis en septembre. Jusqu'au 3 octobre, une nouvelle phase de concertation publique concerne le tronçon Nord. C'est-à-dire le nouveau tronçon comprenant le tunnel sous Florange, depuis l'A30, et la section qui doit passer à 2x3 voies au nord de Thionville.
En l'état, le projet implique des modifications administratives dans sept communes : Zoufftgen, Entrange, Thionville, Terville, Florange, Fameck et Richemont. Cette "mise en compatibilité des documents d'urbanisme", la "MECDU" pour reprendre l'acronyme officiel, va se traduire par des changements dans les plans d'urbanisme de ces communes. Et aura donc des effets sur les zones naturelles, la faune et la flore.
Géographiquement parlant, l'A31bis va empiéter sur des zones agricoles ou naturelles classées (des secteurs boisés par exemple). La mise en conformité va donc modifier ces zones pour permettre "des défrichements", des "autorisations de travaux" ou la possible "suppression d'éléments végétaux à protéger".
À Zoufftgen par exemple, le "plan de zonage doit être modifié pour retirer les espaces boisés classés" qui sont situés dans la zone de l'A31bis, juste avant la frontière luxembourgeoise. Le document mentionne encore l'ajout d'une interdiction pour "les constructions dans une bande de 100 mètres de part et d’autre de l’autoroute, en dehors des espaces urbanisés". À Entrange, la modification du plan de zonage doit retirer "des zones agricoles et des zones naturelles comprenant notamment des "éléments végétaux à protéger". À Thionville, c'est le bois au nord d'Elange qui est concerné. À Terville, c'est une partie du bois entre les échangeurs n°41 et n°42.
La Dreal se montre toutefois ferme : pas question de rouvrir les nombreux débats de la dernière concertation publique, qui a eu lieu en 2022 et 2023. "Cette concertation porte uniquement sur les modifications des documents d’urbanisme nécessaires pour la réalisation du projet A31Bis" mais elle n'a "pas pour vocation de discuter de l’opportunité du projet". Quand bien même les opposants à l'A31bis restent convaincus qu'il s'agit d'un "projet inutile qui rackette les usagers", l'État compte avancer vers sa réalisation.
Des registres ont été ouverts dans les mairies concernées, et le site du projet permet de déposer son avis.