De retour là où le miracle de fin de saison dernière s’est produit, le Fola a de nouveau gagné au Verlorenkost pour se donner l’espoir d’un maintien qui semblait encore utopique il y a 15 jours.

Comme si ce championnat n’était pas encore assez serré, le Fola est venu apporter son grain de sel dans ce joyeux capharnaüm. Le club doyen s’est imposé un but à rien samedi au Racing en ouverture de la 12e journée de BGL Ligue, confirmant l’unité prise dimanche dernier face à Strassen. La lanterne rouge a pris plus de points en deux matchs que lors des 10 précédents pour en totaliser 7 après 12 matchs.

Samedi, on jouait la 47e minute lorsque Tim Flick s’échappait sur la gauche. Joachim Amijekori, le défenseur du Racing, le fauchait dans la surface fatidique. Le jeune attaquant de 17 ans, retenu dans la sélection U19 qui s’apprête à disputer le championnat d’Europe à domicile cette semaine, prenait ses responsabilités et donnait l’avantage au Fola sur un contre-pied parfait (1-0, 48e).

Le club de la capitale, capable du pire comme du meilleur depuis le début de la saison, ne parvenait pas à revenir au score et laissait passer une belle occasion de se donner encore un peu plus d’air par rapport à la zone rouge.

Au Fola, on reconnaissait que les débats n’avaient pas volé bien haut. "On a de suite ressenti l’enjeu pour les deux équipes", confessait le directeur technique Pascal Welter. "Ce n’était pas évident sur un tel terrain", prolongeait Andre Ferreira. Les Eschois se sont toutefois souvenus que c’était là qu’ils avaient miraculeusement sauvé leur peau parmi l’élite il y a quelques mois au bout d’un barrage intenable face à Canach. «Bien sûr que ceux qui étaient là en ont parlé avant le match. Ça les a encore motivé davantage. On va demander à jouer tous nos matchs à domicile au Stade Achille Hammerel», plaisantait Pascal Welter. "Plus sérieusement, ce genre de matchs bascule sur un détail. Ce samedi, Tim Flick était au-dessus du lot."

"Dix-huit matchs de Coupe"

Il n’est pas encore question de lever les bras, mais le simple fait de revenir dans le jeu donne un supplément d’âme à une équipe eschoise qui n’a jamais baissé les bras malgré une série de défaites qui l’a enfoncée au classement.

"On ne méritait pas tout ce qui nous est arrivé. Si je dois donner un seul exemple, c’est le match face à Wiltz où, sans un grand Ralph Schon dans les buts, on prenait au minimum un point", soulignait Andre Ferreira qui ne veut pas raconter ce qui se dit en interne sur les objectifs à courts termes. "On va garder ça pour nous. Je peux juste dire qu’on est en retard sur notre tableau de marche mais il nous reste trois matchs pour redresser la situation face à des adversaires qui peuvent potentiellement devoir se battre pour sauver leur peau aussi dans les prochains mois."

Mondercange, Käerjéng et Mondorf n’offrent en effet aucune garantie. Comme tant d’équipes cette saison. "Cette configuration est bonne pour nous car dans le cas contraire, avec par exemple quatre équipes bien plus faibles, on aurait dû se battre pour le barrage. Ici, tous les espoirs sont permis. Pour moi, il nous reste 18 matchs de coupe."

Pascal Welter est conscient que la partie est loin d’être gagnée mais se dit que quand son club n’encaisse pas, une partie du chemin est déjà accomplie. "Pour moi, on doit mieux gérer nos temps faibles. Être capable de faire le gros dos dans certaines circonstances. Être plus compacts et plus malins", ponctue un Andre Ferreira ragaillardi par ce résultat qui laisse à penser que comme la saison dernière, il ne faudra pas condamner le Fola trop vite.