L'équipe de France de football s'est inclinée face à la Croatie (2-0) jeudi à Split, en quart de finale aller de Ligue des nations. L'Allemagne, quant à elle, a renversé l'Italie.

Malgré le retour de Kylian Mbappé après six mois d'absence, l'équipe de France a totalement sombré en Croatie (2-0) jeudi à Split, concédant une défaite qui complique sérieusement sa tâche en vue de la qualification pour le "Final Four" de la Ligue des nations.

Les Bleus, trahis par les incroyables errements de leur défense, sont désormais condamnés à l'exploit dimanche au Stade de France en quarts de finale retour s'ils souhaitent poursuivre leur chemin dans une compétition qu'ils avaient remportée en 2021. En cas d'échec, ils débuteront dès le mois de juin leur campagne vers le Mondial-2026, leur principal objectif de l'année.

Les vice-champions du monde avaient pourtant des raisons d'être optimistes avant de se rendre en Croatie. Les retrouvailles du capitaine Mbappé avec la sélection et la métamorphose d'Ousmane Dembélé, transfiguré depuis plusieurs semaines et devenu le meilleur buteur européen en 2025 (22 réalisations), étaient sources de grandes promesses sur le plan offensif après un Euro-2024 terne et un automne très poussif.

Mais depuis un an, les Bleus ont perdu de leur superbe et les deux joueurs n'ont pas pesé lourd, au contraire des ratés monumentaux de l'arrière-garde française, dépassée sur les buts croates inscrits par Ante Budimir (26e) et Ivan Perisic (45e+1).

L'Allemagne renverse l'Italie à San Siro

L'Allemagne a souffert, notamment en première période, mais a gardé la tête hors de l'eau pour renverser l'Italie 2 à 1 à Milan.

Avant le match retour dimanche à Dortmund, la Mannschaft a pris l'ascendant dans le duel des quadruples champions du monde italiens qui ont perdu de leur superbe.

Mais ses 45 premières minutes, sans relief obligeant Julian Nagelsmann à remanier son équipe à la pause, n'ont pas dû rassurer ses supporters. Sans son gardien de but Oliver Baumann, elle aurait pu rallier les vestiaires avec deux, voire trois buts de retard.

Devant les 60.300 spectateurs de San Siro, l'Italie, privée sur blessure de Mateo Retegui, meilleur buteur de Serie A, n'a pas perdu de temps.

Elle a pris l'avantage dès la 9e minute grâce à une inspiration de Nicolo Barella. Le meneur de jeu de l'Inter a trouvé dans la surface de réparation Matteo Politano, dont le centre en retrait a été repoussé par Jonathan Tah d'une maladroite talonnade qui a échoué dans les pieds de Sandro Tonali.

L'ancien joueur de l'AC Milan a trompé Oliver Baumann, abandonné par sa défense, d'une reprise instantanée.

À la 49e minute, un centre de Joshua Kimmich a été repris de la tête par Tim Kleindienst, entré à la pause en remplacement du transparent Jonathan Burkardt, pour son troisième but en cinq sélections.

C'est encore grâce à une tête, cette fois de Goretzka, que l'Allemagne a pris l'avantage: sur un corner de Kimmich, le milieu du Bayern Munich a devancé Donnarumma (76) pour offrir à la Mannschaft sa première victoire en Italie depuis 39 ans.

RTL

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L'Espagne, bousculée, accroche in extremis les Pays-Bas

Les Pays-Bas, souvent enthousiasmants, ont été rejoints sur le fil (2-2) par une équipe d'Espagne longtemps en difficulté jeudi soir au Kuip de Rotterdam.

Championne d'Europe en titre, et victorieuse de la dernière édition de cette Ligue des nations, la formation dirigée par Luis De La Fuente, peut toujours rêver d'un troisième titre à la suite, en ballotage favorable avant le match retour dimanche à Valence.

En laissant des espaces aux rapides attaquants ibériques, les Néerlandais se sont d'abord mis dans le dur. Dès la 9e minute, Lamine Yamal chipait le cuir des pieds maladroits de Jorrel Hato avant de trouver Pédri qui faisait parler son génie technique pour servir Nico Williams (0-1). Rapide, esthétique et efficace.

Jeremie Frimpong (intenable jeudi) a été l'auteur d'un remarquable solo pour se défaire de deux adversaires avant de voir cet effort récompensé par un but de Cody Gakpo peu avant la demi-heure.

Chauds comme la braise, les Néerlandais reprenaient pied au plancher au retour des vestiaires. Frimpong, encore lui, rendait fous les défenseurs visiteurs pour servir sur un plateau le but du 2-1 à Tijani Reinjderd (46e).

Piqués au vif, Alvaror Morata et ses équipiers faisaient alors le siège du but défendu par Bart Verbruggen. Les Espagnols retrouvaient espoir à dix minutes du terme suite à l'exclusion de Jorrel Hato, le maillon faible de la mécanique Oranje jeudi. Et ils égalisaient dans le temps additionnel par Mikel Merino à la réception d'une frappe de Williams d'abord repoussée par Verbruggen (90+3).