Lancement ce mercredi de la "Luxembourg Space Agency"

Cette agence a pour objectif de soutenir avec des moyens publics des entreprises privées spécialisées dans la recherche spatiale. L'an dernier, le Grand-Duché a été le premier Etat européen, et le seul pour l'instant, a créé un cadre légal, via une loi, pour l'exploitation éventuelle de matières premières sur des astéroïdes. Des projets visant le ravitaillement en carburant de satellites et de fusées ou de stations spatiales ainsi que des projets qui doivent préparer à l'extraction de matières premières rares relèvent de ce domaine.

DEJA EN 2016, LE PROJET "SPACE RESOURCES"

Le Luxembourg veut s'assurer un rôle primordial dans l'exploitation scientifique de l'espace. Le projet "Space Resources" a été lancé en 2016 : un fonds doté de 100 millions d'euros devait alimenter des projets particulièrement intéressants. Depuis, une vingtaine d'entreprises actives dans ce secteur, se sont implantées au Luxembourg. De plus, il y a quelques 150 sociétés, start-up et instituts qui sont intéressés par des coopérations avec le Grand-Duché, comme l'a souligné le ministre de l'Economie dans une interview à l'agence de presse dpa.

La nouvelle agence "Luxembourg Space Agency", qui collabore étroitement avec l'Agence Spatiale Européenne (ESA), permettra aussi à des entreprises de pays tiers, par exemple américaines, de participer à des projets de l'ESA.

LE LUXEMBOURG PRECURSEUR

Le directeur général de l'Agence Spatiale Européenne, Jan Wörner, avait déclaré au préalable que cette initiative du Luxembourg était une manoeuvre stratégique habile et une décision très importante. Le Grand-Duché occupe ainsi en Europe une niche qui accroît la visibilité du pays. A présent, il ne reste qu'à être patient et à attendre que les premières actions puissent être menées dans l'espace.

Le ministre de l'Economie considère lui-même qu'il faudra encore attendre plusieurs années avant que l'extraction de minéraux sur des astéroïdes devienne réalité.