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La ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Stéphanie Obertin, a dévoilé cette semaine un projet de loi ambitieux visant à moderniser le système d’aides financières de l’État pour les études supérieures.
Une réforme qui s’inscrit dans la continuité des engagements pris depuis 2014 en faveur de l’égalité des chances, tout en s’adaptant aux réalités socio-économiques actuelles des étudiants.
Le dispositif actuel, composé de la bourse de base, de la bourse de mobilité, de la bourse sur critères sociaux, de la bourse familiale, des majorations et du prêt étudiant, reste globalement inchangé.
Cependant, plusieurs innovations majeures ont été introduites, fruit d’une concertation avec l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois (ACEL).
Principales mesures
Une indexation plus réactive: les montants des bourses pourront désormais être ajustés chaque semestre, et non plus une fois par an, afin de mieux suivre l’évolution du coût de la vie.
Une mobilité internationale mieux encadrée: la bourse de mobilité, augmentée de 158 euros par an, sera désormais réservée aux étudiants louant un logement à l’étranger pendant au moins deux mois par semestre.
Un élargissement des frais pris en charge: les dépenses liées à l’inscription pourront être remboursées jusqu’à 3 800 euros par an (50% en bourse, 50% en prêt).
Un statut clarifié pour les étudiants à temps partiel: ceux-ci pourront bénéficier de 50% des aides accordées aux étudiants à temps plein, avec une durée maximale d’attribution doublée.
Une définition élargie des "situations graves et exceptionnelles": cette notion inclut désormais les difficultés durables affectant le parcours académique, ainsi que les situations de précarité financière avérée.
Une prime à la réussite: une somme de 250 euros sera versée pour chaque programme d’études achevé avec succès par un étudiant bénéficiaire d’une aide financière.
Les doctorats exclus du champ de la loi
Les études doctorales (3e cycle) ne sont plus couvertes par ce texte. Elles seront désormais gérées par un dispositif spécifique du Fonds national de la recherche (FNR), dans le cadre d’un projet de loi distinct.
Une séparation qui vise à clarifier les domaines d’intervention et à renforcer la cohérence entre soutien aux études et financement de la recherche.
Des chiffres en hausse
Lors de cette conférence de presse, Stéphanie Obertin a également présenté les chiffres de l’année académique 2024/2025: 65.873 aides financières ont été accordées, pour un montant total de 180,8 millions d’euros en bourses et 123,3 millions en prêts.
L’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique restent les destinations préférées des étudiants résidents, tandis que les filières économiques attirent le plus grand nombre d’inscrits.
En clôture, la ministre a annoncé la 39e édition de la Foire de l’étudiant, qui se tiendra les 30 et 31 octobre sur le campus de Belval. Avec 150 exposants issus de 17 pays, cet événement s’impose comme un rendez-vous incontournable pour les jeunes en quête d’orientation.