Ce week-end, l'Europe basculera à l’heure d’hiver. Dans la nuit de samedi à dimanche, à 3 heures du matin, il faudra reculer les horloges d’une heure: il sera alors 2 heures.

Ce changement d'heure sera l'occasion d’en profiter pour dormir une heure de plus.

Pourtant, le changement d’heure est de plus en plus critiqué. Introduit en 1976 pour économiser l’énergie après le choc pétrolier, son utilité est aujourd’hui remise en cause.

Les économies réalisées sont désormais considérées comme minimes, notamment grâce aux éclairages basse consommation, tandis que les impacts négatifs sur la santé et la sécurité routière sont de plus en plus soulignés.

L’Europe toujours en débat

En 2018, la Commission européenne avait proposé de supprimer le changement d’heure après une vaste consultation citoyenne: 84% des participants (près de 4 millions de personnes) s’étaient prononcés pour son abolition. Le Parlement européen avait approuvé, mais les États membres, dont le Luxembourg, n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur une position commune.

Le sujet reste d’actualité: jeudi, le commissaire européen aux Transports, Apostolos Tzitzikostas, a relancé le débat à Strasbourg, affirmant que ce système "agace la plupart d’entre nous et nous fait du mal", sans apporter de réelles économies d’énergie.

Une nouvelle étude a été commandée pour appuyer les arguments en faveur de sa suppression.

L'Espagne a également lancé un nouvel appel à supprimer le changement d'heure, lors d'une réunion des ministres de l'énergie. Selon une source diplomatique européenne, la Pologne et la Finlande ont apporté leur soutien à cette démarche.

"Changer d'heure deux fois par an n'a plus aucun sens. Cela contribue à peine à faire des économies d'énergie, mais ça a des effets négatifs sur la santé et la vie des gens", a défendu le premier ministre espagnol Pedro Sanchez, sur le réseau social X.