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Les négociations sur les salaires, les astreintes et les congés piétinent pour les quelque 1.000 salariés des pharmacies luxembourgeoises. L’OGBL saisit l’Office national de conciliation et annonce une mobilisation après la Toussaint si aucun accord n’est trouvé.
Le secteur des pharmacies luxembourgeoises, essentiel pour l’accès aux soins, pourrait bientôt connaître un conflit social. Les discussions pour une nouvelle convention collective de travail sont au point mort, laissant planer la menace d’une grève. Selon le syndicat OGBL, la situation est désormais "inévitable".
Tom Mamer, secrétaire central adjoint de l’OGBL chargé des négociations, explique que le syndicat et l’Association des pharmaciens, partie patronale, sont très éloignés sur trois points clés. La convention collective actuelle date de près de vingt ans, ce qui accentue les tensions.
Le premier point de désaccord concerne les salaires. La grille salariale, établie en 2006 et initialement indexée sur le salaire minimum, est restée figée. Si le salaire minimum a augmenté depuis, la grille n’a pas suivi, et les salaires d’entrée de gamme sont aujourd’hui inférieurs au minimum légal. L’OGBL réclame une hausse générale de plus de 8 %, contre moins de 2 % proposée par les employeurs.
Le deuxième point concerne les astreintes de nuit, de dimanche et de jours fériés. Selon Mamer, chaque heure de disponibilité devrait être rémunérée et comptée comme temps de travail. Enfin, le syndicat demande que les employés bénéficient des 26 jours de congés légaux, plus cinq jours supplémentaires.
Avec ces trois points désormais officiellement abordés, l’OGBL prévoit de mobiliser ses membres après la Toussaint. La procédure de conciliation offre aux deux parties 16 semaines pour parvenir à un accord avant d’éventuelles grèves dans ce secteur jugé essentiel.