Adapté sur consoles sous ce titre à rallonge, “Divinity : Original Sin II – Definitive Edition” est certainement le meilleur jeu de rôle de l'année.
QUE RACONTE L’HISTOIRE?
Résumer en quelques lignes le scenario de Divinity : Original Sin II est un exercice ô combien compliqué. Pour faire simple, on peut dire que l'on incarne cette fois un magicien de la Source -un ensourceleur- soit disant perverti par une puissante magie, alors que dans le premier volet (sorti en 2014) c'était l'inverse: on incarnait un traque-source, chargé justement de chasser ces mêmes magiciens.
Il s'agit, pour commencer, d'échapper à vos ravisseurs afin de poursuivre un but “de la plus haute importance” dans le monde de Rivellon. Ce bref résumé traduit mal, en vérité, la très grande richesse d'une écriture qui se décline au travers de six personnages originaux (un homme-lézard, un elfe, une musicienne, un mercenaire, un nain et un mort-vivant), lesquels profitent chacun d'une histoire unique qui s’entremêle les unes aux autres.
COMMENT ON Y JOUE ?
À la différence d’un jeu de rôle comme “Diablo” où les phases de bataille se jouent en temps réel, on affronte ici les ennemis au tour par tour, en ayant donc le temps de choisir nos actions (attaquer avec une arme, de la magie, se soigner, se déplacer etc.). “DOS 2” a par ailleurs tout l’apparence d’un jeu de rôle taillé pour le PC, avec sa vue du dessus (isométrique) et toutes les capacités de nos personnages que l’on a à gérer à l’écran.
Mais l’adaptation sur consoles, et donc à la manette plutôt qu’au clavier, est parfaitement réussie. Le jeu à deux est également très bien géré: lorsque l’on s’éloigne l’un de l’autre, l’écran se scinde automatiquement en deux et l’image pleine s’affiche dès que l’on se rejoint.
CE QU'ON EN PENSE
Les multiples possibilités dans la façon de jouer, les (très) nombreuses quêtes, leurs diverses solutions et toutes les interactions avec les personnages ont de quoi donner l’impression, dès le début du jeu, d’être au pied d’une immense montagne à gravir. D'autant plus que cette "Definitive Edition" comprend tous les contenus additionnels parus depuis la sortie du jeu sur PC, l'an dernier.
“DOS II” se destine aux amateurs de jeux de rôle n’ayant pas peur d’y consacrer plusieurs heures pour trouver leur plaisir. Son approche tactique a d’ailleurs pour conséquence de ralentir le rythme, mais c’est justement sa force: celle de laisser au joueur le temps d’organiser ses attaques et de parer à toutes les éventualités. Enfin, il faut souligner, encore, le très beau travail d’écriture de la part de Larian, le développeur belge, qui donne du relief à un univers dans lequel on se perd avec délice.
Divinity : Original Sin II – Definitive Edition, sur PS4, One, PC.
