Face aux rouleaux compresseurs des grands studios de cinéma, Quentin Tarantino peut-il créer l'exploit et s'imposer au box-office?
Avec son nouveau film "Once Upon a Time in… Hollywood", Quentin Tarantino signe une lettre d'amour au cinéma américain d'antan et espère réussir ce qui serait dorénavant considéré comme un exploit: connaître le succès au box-office sans faire d'énième film de super-héros ou de remake nostalgique.
Son nouveau film se déroule en 1969, à une époque où le nouvel Hollywood, mouvement qui a révolutionné le cinéma américain, et la contre-culture symbolisée par Roman Polanski et Dennis Hopper bourgeonnent.
Ce monde d'auteurs idéalistes, de doublures fidèles, de westerns spaghettis et, plus tragiquement, de hippies meurtriers (Charles Manson et sa secte) a séduit les critiques, notamment grâce au duo Leonardo DiCaprio/Brad Pitt (qui incarnent respectivement un acteur célèbre et sa doublure). Le film a notamment été présenté en mai au festival de Cannes, où il a été chaleureusement accueilli.
 
                    Quentin Tarantino le 22 juillet 2019 au TCL Chinese Theatre d'Hollywood / © AFP
Mais vendredi, quand le film sortira aux Etats-Unis - la sortie en France et au Luxembourg est prévue mi-août - c'est un autre défi qui l'attendra: tout rafler au box-office.
Cette année aux Etats-Unis, les recettes de films sont en baisse de 7% par rapport à 2019, malgré la réussite phénoménale de "Avengers: Endgame", devenu le film le plus lucratif de tous les temps.
Les grands succès ne sont que - et c'est le cas depuis plusieurs années maintenant - des adaptations, des suites, des remakes... "Toy Story 4", "Aladdin", "Le Roi lion", etc. Pas de scénario original, mais rien qui ne déplaise à Disney, qui a touché à lui tout seul 40% des revenus du box-office nord-américain cette année grâce à ses franchises à succès. Charge à Quentin Tarantino de changer tout cela.
 
                    Leonardo DiCaprio à l'avant-première de "Once Upon a Time... in Hollywood" au TCL Chinese Theatre d'Hollywood le 22 juillet 2019 / © AFP
Le réalisateur de "Pulp Fiction" peut ici compter sur deux des plus grosses stars de tous les temps: Brad Pitt et Leonardo DiCaprio, qui aurait accepté de baisser son cachet pour retravailler avec Tarantino après "Django Unchained" (2012).
"Ça devient de plus en plus dur de produire des contenus originaux", a regretté Brad Pitt lundi lors de la clinquante avant-première du film au célèbre TCL Chinese Theater de Hollywood.
"Quoi que le public pense du film, ils savent qu'ils sont partis pour une expérience unique et incroyable", a pour sa part déclaré un DiCaprio forcément en mode promo. "C'est pour ça que les gens reviennent", a-t-il assuré aux journalistes.
Combien iront s'enfermer dans les salles obscures cette semaine? Une chose est sûre: les 190 millions de dollars glanés par le "Le Roi Lion" le week-end dernier sont hors d'atteinte.
 
                     
                     
                     
                    