Sébastien Lecornu a déclaré jeudi qu'il fallait "renégocier" l'accord franco-algérien de 1968, dont la dénonciation a été demandée jeudi par l'Assemblée nationale dans le cadre d'une résolution présentée par le Rassemblement national (RN).

"Il faut le renégocier parce qu'il appartient à une autre époque" et "on voit bien qu'on n'est plus du tout dans la même période", a déclaré le Premier ministre lors d'un déplacement à Carentan (Manche).

Il a précisé que "c'est le président de la République qui est garant des traités, qui les négocie et qui les signe" et que "la politique étrangère de la France, elle n'est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n'empêche pas de respecter le vote de ce matin".

De son côté, le patron des Républicains Bruno Retailleau a appelé jeudi le président Emmanuel Macron à "ne pas ignorer" le vote de l'Assemblée nationale qui a approuvé une résolution pour "dénoncer" l'accord franco-algérien de 1968, et l'a également incité à faire preuve de "fermeté" avec Alger.

"Le président de la République, qui a choisi de s'en remettre à la démocratie parlementaire pour sortir de la crise politique, ne peut ignorer ce vote", a affirmé Bruno Retailleau dans un communiqué diffusé après l'approbation à une voix près de cette résolution déposée par le RN.