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Le président américain, qui a promis de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine, qu'il devrait rencontrer prochainement.
Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est prévue "dans les prochains jours", et les préparatifs de ce sommet ont déjà commencé, a indiqué jeudi le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, cité par les agences d'Etat russes.
"À la suggestion de la partie américaine, un accord de principe a été conclu pour organiser un sommet bilatéral dans les prochains jours", a déclaré M. Ouchakov. Ajoutant que la Russie n'avait en revanche pas répondu à l'idée américaine d'une rencontre à trois entre MM. Trump, Poutine et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.
Après l'envoi de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait "une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt", sans donner de précisions de date ou de lieu.

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion avec des membres du gouvernement par vidéoconférence à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 4 juin 2025. / © AFP
Selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de rencontrer le président russe en personne dès la semaine prochaine, avant une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky.
Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et Etats-Unis remonte à juin 2021, quand Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève. Avant de couper les ponts après l'invasion de l'Ukraine.
Des sanctions économiques contre la Russie et ses partenaires
Le républicain a menacé mercredi d'imposer "beaucoup plus de sanctions secondaires", des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie.
Il a déjà annoncé jeudi porter à 50% au lieu de 25% les droits de douane sur les importations venues d'Inde, à cause des achats indiens de pétrole russe. L'objectif d'un tel mécanisme est de tarir les revenus de la Russie et ainsi d'enrayer la machine de guerre russe.
"Nous comprenons mieux sous quelles conditions la Russie serait prête à arrêter la guerre", a dit le secrétaire d'Etat, ajoutant: "Nous devons comparer cela à ce que les Ukrainiens et nos alliés européens, mais bien sûr en priorité les Ukrainiens, sont prêts à accepter."
Le regain d'activité diplomatique intervient à deux jours de l'expiration d'un ultimatum des Etats-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit.