L'Union européenne a "les outils" pour se défendre face aux droits de douane américains, en visant notamment les "services" que les Etats-Unis exportent aux Européens, a défendu dimanche Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne.

"L'UE a toujours cherché une solution négociée. Mais au besoin, elle a aussi les outils pour défendre ses intérêts", a-t-elle déclaré lors d'une interview à La Tribune Dimanche, dans la ligne de la déclaration d'Ursula von der Leyen la veille.

Juste après l'annonce de Donald Trump samedi sur l'imposition de droits de douane de 30% dès le 1er août pour les produits de l'Union européenne et du Mexique importés aux Etats-Unis, la présidente de la Commission européenne avait critiqué cette décision tout en déclarant que l'UE était prête à "poursuivre le travail vers un accord" commercial avec Washington d'ici le 1er août. Elle a ensuite confirmé ce dimanche que les contre-mesures européennes, suspendues jusqu'en août, seraient prolongées.

La présidente de la Commission a tout de même rappelé que l'UE était prête à prendre "toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder (ses) intérêts, y compris l'adoption de contre-mesures proportionnées si cela s'avère nécessaire""Dans le secteur des services, l'Europe est en position de force", a fait valoir Mme Kallas.