Le président iranien Massoud Pezeshkian a annoncé mardi soir "la fin de la guerre de 12 jours imposée" par Israël, dans un message écrit adressé à la nation et publié par l'agence de presse Irna.

"Aujourd'hui, après la résistance héroïque de notre grande nation, qui écrit l'histoire par sa détermination, nous sommes témoins de l'instauration d'une trêve et de la fin de cette guerre de 12 jours, imposée par l'aventurisme et la provocation" d'Israël, écrit M. Pezeshkian.

Plus tôt dans la journée, le président américain Donald Trump a affirmé que le cessez-le-feu était "désormais en vigueur", après avoir accusé les deux pays, principalement Israël, de l'avoir violé et demandé à son allié de ne "pas lâcher" de nouvelles bombes sur l'Iran.

Les deux pays ont affirmé qu'ils "riposteraient" à toute violation de la trêve.

Israël avait lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sur l'Iran, accusé de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran, qui dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil, a riposté en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.

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Une ambulance du Croissant Rouge iranien détruite durant un raid israélien exposée à Téhéran, le 23 juin 2025 / © AFP

Mardi matin, les sirènes ont une nouvelle fois retenti dans le nord d'Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles après l'annonce du cessez-le-feu alors qu'une source militaire israélienne a déclaré à l'AFP que deux missiles avaient été interceptés.

Israël va "riposter avec force à la violation du cessez-le-feu par l'Iran", a prévenu son ministre de la Défense Israël Katz. Mais Israël a dit plus tard s'être "retenu" de frapper l'Iran après une discussion entre Donald Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Des médias iraniens ont signalé mardi après-midi des explosions dans le nord de l'Iran, dont l'origine n'était pas claire.

Dans la nuit, Donald Trump avait annoncé que les deux pays avaient accepté un cessez-le-feu "complet et total" qui devait déboucher sur "la fin officielle" du conflit.

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Donald Trump lors d'une allocution à la nation le 21 juin 2025 à Washington DC, avec, de gauche à droite: JD Vance, Marco Rubio, Pete Hegseth / © POOL/AFP

Le Qatar a de son côté affirmé avoir "persuadé l'Iran" d'accepter un cessez-le-feu et exhorté Washington et Téhéran à reprendre leurs pourparlers sur le nucléaire, interrompus par la guerre.

Les appels au respect de la trêve se sont multipliés à travers le monde. Paris et Berlin, tout comme l'opposition israélienne, ont aussi appelé à la fin de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, en parallèle au cessez-le-feu avec l'Iran.

Le pétrole plonge après l'aval de Trump à l'achat de brut iranien par la Chine

Les prix du pétrole accentuent leur baisse mardi après que Donald Trump a affirmé que la Chine pouvait continuer à acheter du pétrole iranien, ce qui rassure davantage les marchés sur l'approvisionnement en brut depuis le Moyen-Orient.

"La Chine peut désormais continuer à acheter du pétrole à l'Iran. Avec un peu de chance, ils achèteront aussi plein de pétrole américain", a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social, depuis l'avion l'emmenant au sommet de l'Otan à La Haye.

Vers 14H05 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 4,66% à 68,15 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, refluait de 4,66% à 65,32 dollars.

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Le détroit d'Ormuz au Moyen-Orient / © AFP

Plus tôt dans la séance, les cours de l'or noir étaient déjà à la baisse après la riposte modérée de Téhéran, qui a lancé lundi des missiles sur la base militaire américaine d'Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux frappes américaines menées le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.

Donald Trump a qualifié cette riposte de "très faible" et tenu à "remercier l'Iran" d'avoir "prévenu" les Etats-Unis "à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne".

En conséquence, "le risque de fermeture du détroit d'Ormuz a largement diminué, car les tensions entre les États-Unis et l'Iran se sont apaisées", analyse Jorge Leon, de Rystad Energy, qui répondait à l'AFP.

Plus de 20 millions de barils de brut, soit un cinquième des flux pétroliers mondiaux, transitent chaque jour par cette voie maritime cruciale.