À Belval, un des derniers symboles de l'histoire industrielle du Luxembourg va bientôt disparaître.

Les deux tours en briques, restées au bord du boulevard de la Recherche lorsque le site de l’ancienne aciérie de l’Arbed a été réaménagé, vont à leur tour être démolies.

Selon la commune de Sanem et la société de développement AGORA, conserver durablement ces tours en briques rouges coûterait très cher : jusqu'à six millions d'euros de rénovation, et un entretien constant d'un million d'euros tous les trois à cinq ans.

Aujourd'hui, l'état structurel des tours SI et SII ne permet plus de garantir la sécurité du périmètre. Conçues pour résister à des températures extrêmement élevées, les cheminées désormais sans usage continuent de se dégrader.

En 2012, des contraintes de sécurité avaient conduit les deux tours à être partiellement détruites. Leur hauteur étant abaissée de 100 à 40 mètres de hauteur.

N'étant pas classées, et déjà altérées par rapport à leur conception initiale, elles "ne présentent plus un intérêt public suffisant pour justifier une protection nationale" estiment la commune et AGORA. Une décision partagée par le gouvernement, ainsi que le précédent.

Les cheminées, représentant encore une surface totale de 3.800 m² de maçonnerie, avaient été construites à la fin des années 1960 (plus précisément en 1969 et 1972). Elles faisaient partie de l’ancienne aciérie "Adolf-Emil" à Belval, elle-même intégrée au groupe ARBED.

AGORA et la commune de Sanem lancent donc un concours d’idées architecturales et urbanistiques pour aménager le nouveau quartier adjacent à Belval. "Le démantèlement des cheminées constitue une opportunité pour développer un nouvel espace public en lien avec le quartier urbain en développement."