Dans un communiqué commun publié mardi, les syndicats OGBL et LCGB reprochent à la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, de "brouiller les pistes" dans le dossier de la réforme des retraites.

La réponse à une question parlementaire rédigée par la ministre Martine Deprez ne correspond pas à ce qu'elle a dit aux syndicats la semaine dernière, affirment ces derniers. Concrètement, il s'agit de la réponse de la ministre de la Sécurité sociale à une question parlementaire sur l'impact d'un déplafonnement des cotisations sur le régime général d’assurance pension.

Martine Deprez indique qu’un tel déplafonnement, s'il avait existé, aurait généré plus de 700 millions de recettes supplémentaires en 2023 pour la Caisse nationale d’assurance pension (CNAP). Cependant, dans sa réponse, la ministre "relativise" cette hausse en soulignant "le coût supplémentaire pour le budget de l’Etat et en indiquant qu’en cas de suppression de la pension maximale, les recettes supplémentaires accumulées sur une période de 30 ans seraient consommées en 15 ans", estiment les syndicats.

Ces propos sont "en contradiction flagrante" avec ce que la ministre a dit aux représentants des deux syndicats il y a une semaine, selon l'OGBL et le LCGB.

Lors de cet entretien, Martine Deprez avait souligné que le gouvernement entamait les discussions "sans position prédéterminée" dans le dossier des retraites et que les conclusions de la consultation étaient totalement ouvertes.

Aujourd'hui les syndicats accusent la ministre de "brouiller les pistes en écartant d'ores et déjà un déplafonnement des cotisations." Le LCGB et l'OGBL se demandent si la ministre veut "se servir de cette consultation pour écarter (...) toute discussion sur une augmentation des recettes de la CNAP".