Mercredi matin, la directrice du Centre contre la radicalisation – respect.lu, Karin Weyer, était l'invitée de la rédaction de RTL.

Les thématiques queer dans les programmes scolaires et la situation au Proche-Orient: ce ne sont là que deux exemples récents de sujets sur lesquels les opinions sont souvent diamétralement opposées. Des sujets sur lesquels les gens sont aussi souvent étiquetés en raison de leur position. Telle était la teneur de la discussion avec Karin Weyer mercredi sur RTL.

A propos de la discussion sur les pétitions pour ou contre le fait que les thématiques LGBTQ soient abordées à l'école, les personnes qui ont soutenu la pétition contre le traitement de ce sujet dans le programme scolaire destiné aux mineurs, sont parfois présentées comme des populistes de droite, voire comme des extrémistes de droite. Sur ce point, la directrice de respect.lu a déclaré que beaucoup de gens sont inquiets. Ces inquiétudes ne sont peut-être pas justifiées, mais le fait que les gens soient préoccupés doit être pris au sérieux.  
 
"Il y en a peut-être parmi eux qui ont réellement une idéologie d'extrême droite, mais je pense que beaucoup de ceux qui ont signé la pétition sont inquiets, peut-être qu'ils ne savent pas ou qu'ils ne sont pas informés. Des choses, à propos desquelles on en a rajouté, sont généralisées. Je pense donc qu'il est important qu'il y ait un débat."
 
Et il est également bon que le débat ait lieu à la Chambre, où il ne devrait pas être polémique, mais argumenté. Dans une démocratie, il doit y avoir des discussions et des débats. Mais la liberté d’expression a aussi des limites, du moins lorsqu’il s’agit des droits de l’homme, du droit à l'existence ou de l’appel à la violence contre certains groupes. Il faut aussi s'éloigner des polémiques, de la pensée en noir et blanc, et faire preuve de tolérance lors du débat.
 
"La tolérance ne veut pas dire que je trouve ça bien. La tolérance signifie que j'accepte des choses qui 'me font grincer des dents' et que je trouve complètement hors de propos."
 
Au premier semestre 2024, le Centre contre la radicalisation a été chargé d'une soixantaine de dossiers. En général, les cas de misogynie et d’homophobie sont les plus nombreux. Ce qui est frappant, c’est que depuis la reprise du conflit au Proche-Orient, l’antisémitisme a augmenté.