
Quatre personnes sont présentées vendredi dans le cadre d'une enquête sur un réseau de proxénétisme et de traite des êtres humains dans des salons de massage.
L'enquête, débutée en février et menée par la section de recherches de Nancy, a révélé l'existence d'un système organisé d'exploitation sexuelle de jeunes femmes chinoises contraintes à se prostituer dans deux salons de massage à Nancy et à Metz, ouverts respectivement en 2022 et 2023, a indiqué le procureur dans un communiqué.
Ces salons étaient ouverts sept jours sur sept et recevaient cinq à sept clients par jour qui avaient pris rendez-vous au salon ou en appelant des numéros de téléphones portables figurant sur des sites d'annonces en ligne.
Après plusieurs mois de surveillance et d'investigations, une opération judiciaire coordonnée par la section de recherches de Nancy et le groupe d'intervention régional (GIR) de Lorraine a été menée lundi à Metz, Nancy, Montreuil et Paris.
Quatre personnes de nationalité chinoise, de la même famille, ont été interpellées et placées en garde à vue. Ils ont été déférés vendredi au parquet de Nancy en vue d'une comparution immédiate des chefs de proxénétisme aggravé, traite des êtres humains et blanchiment.
Lors des perquisitions, des objets de luxe, des liasses de billets et des comptes bancaires ont été saisis pour un total de 250.000 euros.
Soixante-dix clients identifiés sont convoqués et entendus par les enquêteurs, a indiqué le procureur et les femmes contraintes à se prostituer ont été orientées vers une association.