
© Commune d'Attert
Attert trône en tête de ce classement établi sur "le revenu disponible équivalent administratif", l’indicateur calculé par un organisme de statistiques.
Il fait bon vivre en province de Luxembourg si l’on en croit Statbel, l’office belge de statistiques. Parmi les dix communes les plus riches du Royaume, six se situent en province de Luxembourg, à savoir Attert avec un revenu médian de 42.211 euros (3.510 euros/mois), Messancy (37.226 euros), Etalle (34.978 euros), Saint-Léger (34.924 euros), Arlon (34.822 euros) et Habay (34.120 euros).
L’indicateur appelé "revenu disponible équivalent administratif" et utilisé pour établir ce classement prend en compte les revenus (nets) imposables et non imposables (revenu professionnel, allocations sociales, pensions, revenu d'intégration, revenus locatifs, revenus du capital, allocations familiales, rentes alimentaires, etc.). Ils sont additionnés pour tous les membres du ménage afin d’obtenir un revenu disponible administratif pour la famille. Après ajustement selon la composition du ménage, la variable "revenu disponible équivalent administratif" est obtenue. À titre d’exemple, un ménage de quatre adultes qui gagne 40.000 euros sera moins riche qu’un ménage de deux adultes qui gagnent le même montant. À l’inverse, un ménage de deux adultes et de deux enfants sera plus riche avec 40.000 euros que quatre adultes, étant considéré que les enfants "coûtent" moins cher.
60% de frontaliers à Attert
Située sur la N4 entre Arlon et Bastogne à proximité du chef-lieu, Attert est une commune rurale de 6.000 habitants. Elle présente un taux de chômage de 5%. Dix personnes émargent au CPAS (centre public d’action sociale). 60% de la population est composée de frontaliers dont des cadres qui gagnent bien leur vie au Grand-Duché. C’est l’un des éléments clefs qui placent Attert en tête de ce classement. L’autre découle aussi de la proximité avec le Luxembourg puisque Stabel a intégré plusieurs paramètres pour établir ce ranking dont les allocations familiales, les primes de naissance, les pensions… Bref, tout ce qui avantage les travailleurs qui passent la frontière chaque jour.
En moyenne, un frontalier touche 80% du salaire brut au Grand-Duché pour 60% en Belgique. La pression immobilière reste aussi moins forte en Province qu’au Luxembourg ce qui incite la majorité des Belges à rester au Royaume alors que certains Luxembourgeois passent même la frontière dans l’autre sens. Rappelons que les communes frontalières reçoivent une compensation fiscale en fonction du nombre d’habitants employés au Grand-Duché.
À l’autre bout de la chaîne, le risque de pauvreté a aussi été calculé pour toutes les communes de Belgique. Il indique la proportion de la population de la commune dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté national. Les communes au risque de pauvreté le plus faible se trouvent toutes en Région flamande. Quatre-vingt-huit communes ont un risque de pauvreté inférieur à 5%. Attert affiche un taux de 4,3%.
C’est Bouillon qui détient le risque de pauvreté le plus élevé en province de Luxembourg avec un taux de 15%.
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