
Alexis Larrière est l’homme providentiel de ce début d’année pour la Jeunesse avec une ouverture du score samedi qui a libéré les Eschois. / © Val Wagner
Avant-dernière à la trêve hivernale, la Jeunesse a pris l’ascenseur grâce à trois victoires d’affilée dont celle de samedi qui s’est dessinée dans les 25 dernières minutes face au Racing (3-0).
C’est en se disant à l’aube de chaque week-end qu’elle n’est nulle part que la Jeunesse finira par arriver quelque part. Quinzièmes à l’heure de virer à mi-parcours, les Bianconeri se retrouvent aujourd’hui à la huitième place avec cinq points d’avance sur le premier descendant. Encore bien trop tôt pour lever les bras, mais ce grand bol d’oxygène fait un bien fou.
Samedi, les Eschois ont attendu moins longtemps que lors du derby (1-0, 88e) pour entrevoir les trois points, mais ce ne fut pas une partie de plaisir pour autant. Longtemps le Racing a tenu tête aux locaux avant de s’effondrer comme un château de cartes dans les 25 dernières minutes.
Comme tant d’autres avant elle, cette partie a transpiré la peur. Pendant une heure, on s’est franchement embêté à la Frontière devant un jeu pollué par les approximations techniques. Le Racing, qui restait sur un bilan de 0 point sur 6 avec 10 buts encaissés en 180 minutes et aucun inscrit, avait semble-t-il retrouvé une certaine sérénité défensive et s’aventurait de temps en temps devant les buts d’un Andrea Amodio impeccable en l’absence de Kevin Sommer, sur la touche jusqu’en fin de saison.
Quand Lapierre rime avec Larrière
Le club de la capitale avait, semble-t-il, bien ciblé la menace eschoise en empêchant Alexis Larrière, l’homme en forme de ces dernières semaines, de s’approcher trop près de la cage du jeune Noah Olm, 17 ans. Jusqu’à cette 68e minute de jeu et ce petit ballon remisé par João Teixeira en arrière. Le Français armait soudainement sa frappe de mule du pied droit et ouvrait le score pour la Jeunesse (1-0, 68e).
Cruel pour les Ciel et Blanc qui n’allaient jamais s’en remettre. Un débordement de Junior Mendes sur la gauche huit minutes plus tard suivi d’un centre au second poteau permettait à Manu Lapierre d’inscrire un but de toute beauté sur une volée en pleine course (2-0, 76e). Ahmed Mogni, lancé par Tarek Nouidra à 6 minutes de la fin, trompait Olm pour donner au score une allure un peu sévère (3-0, 84e).
Après trois journées en 2024, la Jeunesse rattrapait et dépassait même son adversaire du jour au classement en raison d’une meilleure différence de buts. Un scénario encore impensable il y a quelques semaines mais qui montre à l’envi le côté fou de cette compétition.
"On maîtrise mieux nos matchs qu’au premier tour", résumait Arnaud Bordi, l’entraîneur de la Jeunesse qui a passé de longues années au Racing en équipes d’âge. «La première période était équilibrée aujourd’hui mais on a gardé le cap en se montrant solide avant de faire la différence au moment où il le fallait en seconde période. Nos deux recrues hivernales nous font du bien, mais on peut compter aussi sur des garçons qui jouaient peu ou pas du tout la saison dernière. Il a fallu du temps pour remettre la machine en route et recréer des automatismes. Ce bilan de trois victoires de rang, on l’a connu à la fin du mois d’août avant de cafouiller face à Mondercange. C’est là qu’on se rend dimanche prochain. On sait ce qu’il nous reste à faire", ponctuait le technicien français de la Jeunesse.
⚽️Transversales
- Le choc du jour a vu Hesperange et Niederkorn se séparer sur un nul (0-0). Tout profit pour Differdange et Dudelange vainqueurs respectifs de Käerjéng et Mondercange
-Le FC Wiltz a ramené un point de Schifflange (1-1) dans l’un des matchs de la peur du jour. Un résultat insuffisant pour le promu
-Le scoop du jour est décroché par Rosport, vainqueur (3-2) à l’Union Titus Pétange. Le club de la Sûre prend la direction du maintien.
-Le match entre Mersch et le Fola a été remis en raison de l’état du terrain.