En haut comme en bas de classement, le 18e chapitre de la saison promet de belles empoignades et peut-être une redistribution des rôles.

Il reste 39 points à prendre, soit plus que le total qu’affiche actuellement le leader de la compétition, Differdange (37). C’est dire si on reste très loin de graver dans le marbre les premières décisions de cette saison atypique, marquée par un énorme bouchon entre la 6e et la 15e place du classement.

Le Fola occupe la position la plus préoccupante et celle susceptible de livrer un premier verdict dans quelques semaines. Le club doyen a pris un coup de massue dimanche à l’issue du derby perdu (0-1) face à la Jeunesse. Son retard est désormais de 7 points sur le barragiste. Peu et beaucoup à la fois pour une équipe incapable de gagner deux matchs d’affilée depuis le début de saison. Le déplacement de la lanterne rouge à Mersch inspire la crainte et l’éloignement potentiel d’un concurrent direct au maintien.

Alerte rouge au Racing

De la peur, Wiltz et Schifflange en témoignent aussi. C’est en tout cas l’image qu’ils renvoient même si on se veut rassurant en interne. Le club nordiste se déplace chez le promu ce dimanche (15h) après un 0/6 qui ternit le bilan de la première partie de saison.

La cargaison d’occasions loupées contre Mersch rassure sur le fait de s’en créer mais il est temps d’aller de l’avant. Schifflange n’en pense pas moins après son sale dimanche passé à Niederkorn. La suspension de Tom Laterza n’arrangera pas les affaires d’un club qui a beaucoup misé sur ses renforts hivernaux et qui attend un retour sur investissement. "On a débriefé la défaite au Progrès en début de semaine", raconte le gardien Tony Conti. "On a fait preuve de trop de laxisme sur le marquage. Notamment sur les phases arrêtées. Le débat est clôt. On doit afficher nos ambitions face à Wiltz dans ce que l’on considère comme notre départ de l’année. On recèle assez de qualités pour ne pas se mettre à douter."

La veille, le Racing aura donné un premier aperçu de sa capacité à se relever. Ou pas… Belle surprise du premier tour, le club de la capitale a pris un départ catastrophique cette année avec 10 buts encaissés en 180 minutes et un déplacement à la Frontière qui prend toute de suite beaucoup plus d’importance. Confrontés à un problème de gardien de but depuis le départ de Killian Le Roy, les Ciel et Blanc pourraient voir leur adversaire du jour les dépasser au classement général en cas de défaite. Un scénario encore impensable il y a quelques semaines et qui illustre à merveille l’instabilité des positions.

Dudelange et sa défense de fer

Tout en haut, on semble vouloir s’asseoir à quatre à table pour se disputer le titre. Differdange a bien involontairement remis une couche de suspense supplémentaire en abandonnant deux points à Mondercange. Cinq points séparent le leader du quatrième à l’heure du premier gros clash de cette phase retour. Niederkorn se déplace à Hesperange. La hiérarchie entre ces deux-là ne s’établit qu’à la différence de buts. C’est dire l’importance du rendez-vous. Roland Vrabec, l’entraîneur du Swift, retrouve ses anciennes couleurs avec un brevet d’invincibilité depuis qu’il est revenu au pays. Mais le champion en titre a besoin de plus que ça pour renouveler son titre. Il lui faut gagner. Et si possible, avec la manière.

Differdange, qui reçoit Käerjéng et Dudelange, qui accueille Mondercange, regarderont ça avec intérêt après s’être concentrés sur leur propre tâche. Le F91 affiche la statistique complètement folle de n’avoir encaissé qu’un but lors de ses huit dernières sorties et profite d’un calendrier qui lui est favorable pour maintenir la pression sur le leader qu’il affrontera à la mi-mars.

Strassen visera la passe de trois lors de son déplacement à Mondorf face à une équipe locale plus insondable que jamais. L’Union Titus Pétange, elle, cherchera à s’accrocher à un fil rouge pour la suite et la fin du championnat. Chose qu’elle n’est pas encore parvenue à faire cette saison. La réception de Rosport n’est, a priori, pas un mauvais point de départ.