Cinquante-sept Sud-Coréens supplémentaires, soupçonnés d'être impliqués dans des réseaux d'escroquerie en ligne ont été arrêtés par les autorités cambodgiennes, a indiqué une commission gouvernementale, une information démentie par le ministère sud-coréen des Affaires étrangères jeudi.

Une véritable industrie de l'arnaque en ligne générant des milliards de dollars s'est développée en Asie du Sud-Est et notamment au Cambodge ces dernières années. Des petites mains sont employées, de gré ou de force, par des groupes criminels organisés, afin de piéger des internautes partout dans le monde et de leur soutirer de l'argent, d'après les observateurs.

La commission cambodgienne contre la cybercriminalité a déclaré dans un communiqué que les autorités locales ont perquisitionné un immeuble mercredi à Phnom Penh où ils soupçonnaient que de telles opérations d'escroquerie avaient lieu.

La police a arrêté 57 Sud-Coréens et 29 ressortissants chinois au cours de l'opération puis perquisitionné 126 ordinateurs et 30 téléphones, a déclaré la commission.

Mais le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a démenti ces nouvelles interpellations, plus tard dans la journée de jeudi, assurant dans un communiqué que les 57 ressortissants sud-coréens avaient en fait été arrêtés en juillet par les autorités cambodgiennes, et que nombre d'entre eux avaient été rapatriés le 18 octobre.

Aucun responsable de la commission gouvernementale cambodgienne n'était disponible jeudi soir pour clarifier les choses.

La Corée du Sud a rapatrié le week-end dernier 64 ressortissants soupçonnés d'avoir participé à ces activités.

Lundi après-midi, le ministre des Affaires étrangères sud-coréen Cho Hyun, indiquait déjà que dix Sud-Coréens supplémentaires avaient été arrêtés au Cambodge.

Jusqu'en août, environ 550 Sud-Coréens étaient portés disparus ou détenus contre leur gré après être entrés au Cambodge depuis l'année dernière, a indiqué la semaine dernière M. Cho.

Un milllier environ de Sud-Coréens travailleraient au Cambodge dans des centres d'arnaques en ligne, selon le conseiller à la Sécurité nationale sud-coréenne Wi Sung-lac, qui a avancé un chiffre total de 200.000 personnes impliquées dans cette industrie criminelle - des données difficiles à vérifier.