Le royaume ibérique reste une destination phare pour les "tracances", contraction de travail et vacances. Ce néologisme est né à la suite de la crise sanitaire pour désigner les salariés cherchant à combiner leur emploi à distance tout en jouissant des activités touristiques sur place.

Ah ! les patatas bravas, les croquettes de jambon mais aussi le "pan con tomate" (pain à la tomate), sans compter la mer à deux pas sinon les bourgs chargés d'histoire et promesse de convivialité... Quoi de mieux qu'un tel cadre pour rendre plus savoureuse... une réunion ?

Ce n'est sans doute pas pour rien si l'Espagne illustre le meilleur exemple de la vie rêvée en télétravail. Le royaume ibérique vient de confirmer son statut en tant que meilleure destination pour ceux et celles qui travaillent à distance, les fameux "digital nomads". C'est la conclusion de l'indice mis au point par VisaGuide, pour cette année 2025. Point crucial pour déterminer si un pays est vraiment adapté pour le télétravail : la vitesse du débit de connexion à Internet. L'Espagne se classe parmi les meilleures, juste derrière les Emirats Arabes Unis qui sont deuxième dans le classement général.

Le pays fait la différence non seulement pour sa popularité en matière de tourisme mais aussi pour le bon niveau de son système de santé. Et en matière de fiscalité, les télétravailleurs jouissent d'une situation particulière intéressante avec un taux forfaitaire de 24% sur leurs revenus, sachant que leur visa de "digital nomads" est valable trois ans, et renouvelable tous les deux ans. Aux Emirats Arabes Unis, il n'y a pas de taux d'imposition sur les revenus des travailleurs à distance, mais ils doivent non seulement disposer déjà d'un contrat de travail avant d'installer leur nouvelle vie à Dubaï ou à Abou Dhabi, mais aussi avoir la garantie de recevoir un salaire à hauteur minimum de 5.000 dollars par mois, soit environ 4.775 euros.

L'Europe est au top

En Europe, les pays les mieux prescrits pour le télétravail sont successivement l'Espagne, le Monténégro (3e), la Hongrie (5e), la Roumanie (7e) et le Portugal (8e).

À l'échelle internationale, on retrouve les destinations qui ont tiré leur épingle du jeu au moment du confinement au plus fort de la crise sanitaire, notamment les Bahamas qui offrent un cadre idyllique pour combiner réunions et repos. À noter aussi la présence du Brésil, qui peut séduire les télétravailleurs avec son absence d'imposition durant six mois. Plus étonnant, l'île caribéenne de Curaçao ferme la marche du Top 10, malgré une vitesse de débit internet qui ne rassurera pas les télétravailleurs les plus assidus, mais désireux sans doute de n'avoir à payer aucun impôt durant leur séjour.

Il y a quelques jours, une étude dévoilée par Printful et révélée dans le magazine Globetrender indiquait les nouvelles destinations tendances pour le digital nomadisme. En se concentrant sur les recherches de pays ouverts aux télétravailleurs saisies sur internet en 2024, cette analyse a pointé une montée en puissance de la Jamaïque (+250%), mais aussi de la Barbade (+200%) ainsi que des Philippines (+173%). La suite du palmarès confirme la position du Bahamas (+100%), aussi attrayante que le Koweït, le Maroc, le Sri Lanka et le Guatemala (+100% chacun). Dans une moindre mesure, les télétravailleurs s'intéressent aux conditions de travail en Grèce (+84%) et à la Slovénie (+67%).

Le top 10 mondial :

  1. Espagne
  2. Emirats arabes unis
  3. Monténégro
  4. Bahamas
  5. Hongrie
  6. Canada
  7. Roumanie
  8. Portugal
  9. Brésil
  10. Curaçao