
Le président américain Joe Biden lors d'une conférence de presse en marge du G7, le 13 juin 2024 à Savelletri, en Italie / © AFP
Le président américain Joe Biden a assuré jeudi qu'il ne gracierait pas son fils Hunter, jugé coupable aux Etats-Unis de détention illégale d'arme à feu, sur fond d'addiction au crack.
"Non", a répondu M. Biden à la question d'un journaliste au cours d'une conférence de presse au sommet du G7 en Italie. "Je ne le gracierai pas", a-t-il ajouté, précisant qu'il ne commuerait pas non plus la peine à laquelle il sera condamné.
"Je suis extrêmement fier de mon fils Hunter. Il a surmonté une dépendance, c'est l'un des hommes les plus brillants et les plus honnêtes que je connaisse", a déclaré Biden. "J'ai dit que je respecterais la décision du jury. Je le ferai", a-t-il ajouté.
Le démocrate, qui affrontera le 5 novembre son prédécesseur et rival républicain Donald Trump, s'était déjà engagé à ne pas gracier son fils en cas de culpabilité, assurant "respecter la procédure judiciaire".
C'est la première condamnation pénale contre un enfant d'un président américain en exercice.

Le président américain Joe Biden et son fils Hunter Biden (d) à son arrivée à la base aérienne de New Castle, le 11 juin 2024 dans le Delaware / © AFP
Reconnu coupable par un jury de mensonges et de détention illégale d'un revolver en 2018, Hunter Biden, 54 ans, encourt en théorie jusqu'à 25 ans de prison mais une peine alternative pourra être aussi décidée.
Cet ancien avocat et homme d'affaires, reconverti en artiste-peintre, était jugé pour avoir menti sur sa consommation de drogues lors de l'achat d'un Colt Cobra dans une armurerie le 12 octobre 2018.
La veille de son voyage en Italie, Biden, 81 ans, a modifié son horaire pour se rendre à Wilmington dans le Delaware, sa ville natale où s'est tenu le procès.
Hunter Biden attendait sur le tarmac lorsque l'hélicoptère présidentiel Marine One a atterri avant d'être chaleureusement étreint par son père.
Le verdict est tombé alors que Biden est lancé dans une dure bataille pour sa réélection contre Donald Trump, qui est lui-même récemment devenu le premier ancien président à être reconnu coupable par un jury new-yorkais d'avoir enfreint la loi électorale en mentant sur des paiements secrets à une star du X.