La France va saisir la justice contre les plateformes de e-commerce AliExpress et Joom pour ventes de "poupées pédopornographiques", alors que Shein - qui proposait à la vente des poupées sexuelles à l'apparence enfantine - est déjà sous le coup de procédures judiciaires.

La plateforme de commerce en ligne AliExpress est la propriété du géant technologique chinois Alibaba, tandis que Joom est une plateforme russe fondée en 2016.

"Il va y avoir une plainte au judiciaire sur ces deux plateformes, de la part de l'Etat, puisqu'elles vendent des poupées pédopornographiques", a annoncé mercredi le ministre français du Commerce Serge Papin sur la chaîne TF1.

"C'est un combat qui vise à protéger les consommateurs, qui vise aussi à protéger les enfants, les adolescents", a expliqué M. Papin, assurant vouloir mettre fin au "Far West numérique" à travers ces actions.

Le ministre avait déjà annoncé mi-novembre le signalement à la justice par le gouvernement des plateformes AliExpress et Joom en même temps que eBay, Temu, Wish, pour la vente de produits illégaux. AliExpress avait assuré que "les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées", après l'ouverture d'une enquête de justice début novembre.

La plateforme asiatique Shein avait, elle, été signalée à la justice en novembre par le gouvernement.
Une audience devait se tenir mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris mais elle a été renvoyée au vendredi 5 décembre, après demande de l'avocat de l'Etat.

Ce dernier a regretté avoir reçu tardivement, mardi soir, les arguments de défense de Shein, dont il demande une suspension du site pendant trois mois après la découverte de la vente sur sa plateforme de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.

La Commission européenne, de son côté, a annoncé mercredi avoir réclamé des informations à Shein, après le scandale lié à la vente sur sa plateforme de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.