
Kate et Gerry McCann en 2017 lors d'une interview avec la BBC. / © Joe Giddens / POOL / AFP
Le procès d'une jeune femme s'est ouvert cette semaine en Angleterre. Elle est poursuivie après avoir harcelé la famille de la fillette, assurant être leur enfant disparue en 2007 au Portugal.
Kate McCann, la mère de la petite Madeleine disparue en 2007 au Portugal, a raconté mercredi devant la justice britannique l'"anxiété" que lui avait causée une jeune Polonaise, jugée pour harcèlement, qui prétendait être sa fille.
Le procès de Julia Wandelt, 24 ans, s'est ouvert lundi devant le tribunal de Leicester, dans le centre de l'Angleterre.

© AFP
Cette Polonaise, arrêtée en février 2025, est accusée d'avoir durant plus de deux ans et demi téléphoné et écrit à de nombreuses reprises aux parents de Maddie, Kate et Gerry McCann, et de s'être rendue à leur domicile.
"Le niveau de stress et d'anxiété que cela m'a causé a augmenté au fil du temps", a raconté Kate McCann au tribunal. Elle s'est sentie "réellement plus détendue" seulement après l'arrestation de Julia Wandelt.

Photo non datée de Maddie, qui a disparu le 3 mai 2007 à Praia da Luz, au Portugal. / © AFP
Madeleine McCann, alors âgée de 3 ans, avait disparu en mai 2007 d'un logement de vacances dans l'Algarve, alors que ses parents dînaient dans un restaurant voisin. Sa disparition, qui n'a jamais été élucidée, a eu un retentissement mondial.
60 appels en une seule journée
En avril 2024, Julia Wandelt a téléphoné plus de 60 fois en une seule journée aux parents de Maddie, selon l'accusation. "Laissez moi une chance, je ne suis pas une menteuse", a-t-elle supplié dans un message laissé sur le répondeur familial.
"Je pense que cela m'affectait tellement qu'une petite partie de mon cerveau se demandait "et si ?"", a raconté Kate McCann au tribunal.
"Cela n'a aucun sens", s'est ensuite dit la mère de Madeleine, en raison de la nationalité polonaise de Julia Wandelt et du manque de ressemblance.
"Je ne peux pas dire à quoi ressemble Madeleine aujourd'hui, mais si je voyais une photo d'elle, je la reconnaîtrais", a poursuivi Kate McCann, qui a témoigné derrière un rideau qui la séparait du banc des accusés.
Elle a raconté que des personnes continuaient à se présenter, environ "tous les six mois", au domicile familial en prétendant avoir des informations sur la disparition.
Julia Wandelt est jugée aux côtés de Karen Spragg, 61 ans, également accusée de harcèlement. Elles rejettent les accusations. Elles s'étaient rendues ensemble au domicile des McCann en décembre 2024.
Le lendemain, une lettre a été glissée sous leur porte, démarrant par les mots "Chère maman" et signée de "Madeleine X". "Quand je t'ai vue hier, mes émotions étaient si fortes (...) Je pense qu'au fond de ton cœur, tu sais qui je suis, et que je suis ta fille", était-il écrit.
Il existe, selon le parquet, des "preuves scientifiques irréfutables" démontrant que Julia Wandelt, qui affirme avoir des souvenirs de l'enfance de Madeleine, n'a aucun lien familial avec les McCann.