
Le gouvernement de Luis Montenegro a retravaillé sa loi pour réguler l'immigration, cette fois "de façon humaniste". / © AFP
Le gouvernement a présenté mercredi ne nouvelle version de sa réforme de la loi d'immigration, qui avait été retoquée lors d'une première tentative.
Le gouvernement portugais a présenté mercredi une nouvelle version de sa réforme de la loi sur l'immigration, visant à répondre aux objections soulevées par la Cour constitutionnelle concernant le regroupement familial, qui avaient entraîné un veto présidentiel.
"Ceci n'est pas la loi initiale que nous avions proposé, mais elle poursuit l'objectif de réguler l'immigration de façon humaniste", a déclaré en conférence de presse le ministre porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, en estimant que cette réforme était "urgente, nécessaire et importante".
Le nouveau texte, remis au Parlement mercredi, maintient un délai minimum de deux ans de résidence légale avant de pouvoir demander un regroupement familial. Toutefois, il prévoit davantage d'exceptions permettant de raccourcir ce délai, notamment pour les couples mariés, voire de le supprimer lorsqu'il s'agit d'enfants mineurs.
Le texte précédent, adopté au Parlement en juillet par la coalition gouvernementale de droite et l’extrême droite, avait été partiellement invalidée par Cour constitutionnelle le mois suivant.
La disposition réservant les visas de recherche d'emploi aux travailleurs hautement qualifiés est maintenue, ainsi que celle qui met fin à la possibilité pour les Brésiliens, le plus important contingent immigré, de régulariser leur situation après leur arrivée au Portugal avec un visa touristique.
La réforme votée en juillet prévoyait également la création d'une nouvelle unité au sein de la police nationale, chargée de lutter contre l'immigration illégale et d'organiser les expulsions.
En revanche, un troisième volet du paquet législatif portant sur les conditions d'accès à la nationalité portugaise, reste en discussion.
L'an dernier, l'exécutif avait déjà abrogé une disposition qui permettait à tous les immigrés de demander à être régularisés en démontrant qu'ils travaillaient depuis au moins un an en cotisant pour la sécurité sociale, même s'ils étaient entrés sur le territoire portugais avec un visa touristique.
Fin 2024, le nombre d'étrangers établis au Portugal a dépassé 1,5 million d'immigrés, soit environ 15% de la population totale et près de quatre fois plus qu'en 2017.