Alors que le Portugal traverse sa deuxième grosse vague de chaleur en quelques semaines, Amareleja souffre. Le village a enregistré en 2003 la température record du pays, avec 47,3°C.
Aujourd'hui, il ne faisait "que" 43 degrés. "Il a toujours fait chaud ici, je m'en souviens quand j'étais petite. Mais aujourd'hui c'est pire," dit Gertrude Maria Carris, une retraitée qui tente de s'abriter du soleil sous sa petite ombrelle dérisoire.
Le Portugal étouffe: La direction générale de la santé portugaise a noté une augmentation de la mortalité de 21,2% (264 décès) chez les plus de 75 ans depuis le 25 juillet.
Alfredo Guerra, le maire d'Amalereja s'inquiète de ces canicules à répétition "Cette hausse de température est surement due au changement climatique. Autrefois il pleuvait plus qu'il ne pleut aujourd'hui par exemple. Quand nous faisions des mesures, je me souviens que l'on parlait de pluies avec 500 voire 600 millilitres par an. Maintenant si on arrive à 300 millilitres, on s'estime heureux."
Chaleur extrême sur la péninsule ibérique
Plusieurs régions espagnoles sont en alerte orange en raison de températures élevées et le Portugal faisait face à "risque très élevé" d'incendies dans ce qui pourrait être la deuxième vague de chaleur de l'été sur la péninsule ibérique.
"Les températures diurnes pourraient être de 5 à 10°C supérieures à la normale dans la majeure partie de la péninsule", a indiqué sur X l'Agence météorologique espagnole (Aemet). "Il est probable que la vague de chaleur soit longue et persiste, au moins, jusqu'à dimanche", a-t-elle ajouté.
Le Portugal voisin est également affecté par cette chaleur. Le gouvernement a déclaré une alerte pour "risque très élevé" d'incendies de dimanche à jeudi.
"Cette semaine sera difficile", avait reconnu samedi la ministre de l'Administration intérieure, Maria Lúcia Amaral.
Les pompiers portugais luttaient dimanche contre plusieurs incendies, les plus préoccupants étant situés dans le district de Vila Real (nord), où des centaines de personnels étaient mobilisés.
Plus de 25.700 hectares ont brûlé au Portugal depuis le début de l'année, selon le Système européen d'information sur les incendies forestiers (Effis).
Les scientifiques alertent depuis des années sur l'impact du changement climatique sur les vagues de chaleur, les sécheresses et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus intenses et fréquents.