Les incendies qui ont frappé le Portugal ces derniers jours ont laissé certaines régions complètement calcinées. C'est le cas à Arouca, frappé par un des plus gros feux.
Mardi a été la journée la plus chargée de l'année au niveau des départs d'incendie au Portugal, avec pas moins de 132 départs de feu selon l'autorité civile portugaise.
Sur le terrain, plus de 2 500 pompiers ont lutté pour consolider la situation et éteindre les trois gros incendies qui ont fait rage dans le pays. L'incendie qui s'était déclaré lundi dans la région d'Arouca a été circonscrit vendredi au petit matin, après avoir brûlé une surface estimée à 5.183 hectares selon l'observatoire européen Copernicus.
À Vila Viçosa, en plein épicentre de l'incendie, les habitants ont vécu dans la peur, encerclés par le feu et confinés chez eux. Des témoins disent à l'AFP avoir vu des flammes d'au moins "30 mètres de haut".

© CARLOS COSTA / AFP
Mercredi, au lendemain du passage de l'incendie, ils se sont réveillés dans un paysage lunaire apocalyptique, où toute végétation a été carbonisée sur des dizaines de kilomètres à la ronde.
"Ici on est dans une zone forestière, pour notre bonheur et pour notre malheur. On ne sait pas comment l'incendie a commencé mais il s'est étendu rapidement et de plus en plus. S'il avait été combattu dès le début comme il faut de manière forte, cela n'aurait pas eu lieu" estime Manuel Jorge, retraité de 80 ans.
L'espoir de retrouver une région verte n'a toutefois pas complètement disparu : "C'est une situation difficile mais d'ici 6, 7, 8 mois, l'incendie qui est passé aujourd'hui ou avant-hier, il commence à se défaire, les cendres, il y a de la pluie qui vient, il y a l'herbe qui repousse, donc il y a un peu de verdure et les gens, ils oublient, ils oublient un peu les incendies" juge Aurelio Valerio, un autre retraité.