
Donald Trump a exigé mardi une "CAPITULATION SANS CONDITIONS" de l'Iran, visé depuis vendredi par des attaques d'Israël auxquelles il a répondu, dans un simple message de deux mots en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social.
Donald Trump veut une "fin réelle" au conflit
Le président américain, qui est rentré précipitamment dans la nuit du sommet du G7 au Canada en raison de la situation au Moyen-Orient, a aussi assuré dans une série de messages sur l'Iran que "nous (les Etats-Unis, ndlr) contrôlons désormais complètement et totalement l'espace aérien iranien".
Les Etats-Unis "savent exactement où se cache le soi-disant 'guide suprême' " iranien, l'ayatollah Khamenei, a affirmé mardi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, avant de préciser qu'ils ne comptaient pas "l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment".
Donald Trump souhaite "une fin réelle, pas un cessez-le-feu", au conflit entre Israël et l'Iran, a-t-il martelé en rentrant à Washington à bord de son avion Air Force One pour présider une réunion de crise à la Maison Blanche. Il a quitté prématurément un sommet du G7 au Canada et assuré qu'un "accord" allait être trouvé concernant le conflit au Moyen-Orient.
Puis, il a lancé un message alarmiste sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement". Les cours du pétrole sont en hausse, le marché ayant pris le comportement de Donald Trump comme un facteur d'incertitude supplémentaire.

Le Grand Bazar de Téhéran fermé en raison des attaques israéliennes, le 16 juin 2025 / © AFP
Israël tue un haut gradé iranien
L'armée israélienne a annoncé avoir tué le commandant militaire iranien Ali Shadmani dans une frappe nocturne à Téhéran, le présentant comme la personnalité la plus proche du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Elle a dit aussi avoir frappé dans la nuit "des dizaines d'infrastructures de stockage et de lancement de missiles sol-sol" tout comme "des lanceurs de missiles sol-air et des sites de stockage de drones" dans l'ouest de l'Iran.
Elle a précisé par la suite avoir encore bombardé des sites de missiles dans la même région.
Et "deux explosions" se sont produites à Tabriz, ville à plus de 600 kilomètres au nord-ouest de Téhéran qui abrite une base de l'armée de l'air, selon un média iranien.
Le Portugal ferme son ambassade à Téhéran
Le Portugal a décidé mardi de fermer temporairement son ambassade à Téhéran en raison "de la gravité de la situation actuelle", au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, a annoncé à Lisbonne le ministre des Affaires étrangères Paulo Rangel.
"Cette fermeture sera temporaire, il y aura un repli vers un autre pays où nous avons une ambassade et, dès que possible, l’ambassade sera rouverte", a-t-il déclaré aux médias locaux en marge d'un débat au Parlement.
Cette décision a été prise suite à l'évacuation mardi des sept derniers ressortissants portugais qui se trouvaient en Iran, a indiqué M. Rangel.
Cinq autres personnes avaient déjà été rapatriées dimanche, a précisé à l'AFP le ministère des Affaires étrangères.
L'Iran dit avoir détruit des "cibles stratégiques" en Israël
L'Iran a détruit dans la nuit des "cibles stratégiques" à Tel-Aviv et Haïfa, à l'aide de drones, a déclaré le général Kioumars Heidari, commandant de l'armée de terre, cité par la télévision d'Etat.

Des Israéliens prennent place dans des abris pendant une alerte aérienne à Haïfa, le 16 juin 2025 / © AFP
Ces attaques massives vont s'intensifier "dans les heures à venir", a prévenu M. Heidari.
Les Gardiens de la Révolution ont dit avoir ciblé un centre du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, à Tel-Aviv, affirmant qu'il était "en feu".
Des missiles et des éclats d'obus sont tombés dans la région de Tel-Aviv sans faire de blessés, selon la police. Les secouristes étaient à pied d'oeuvre dans plusieurs régions du pays après "la chute de projectiles", a indiqué l'armée.
Des "impacts directs" sur Natanz selon l'AIEA
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué avoir "identifié de nouveaux éléments montrant des impacts directs sur les salles souterraines" du site nucléaire iranien de Natanz, après les attaques menées par Israël.
Tuer l'ayatollah Khamenei?
Tuer le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, "mettra fin au conflit" entre Israël et l'Iran, avait lancé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à la télévision américaine ABC.
A la question de savoir si Israël allait effectivement viser Ali Khamenei, M. Netanyahu a répondu que son pays "faisait ce qu'il avait à faire".
Son ministre de la Défense Israël Katz a renchéri mardi: Ali Khamenei pourrait subir un sort "similaire" à celui de Saddam Hussein, le président irakien renversé par l'intervention des Etats-Unis en 2003 puis condamné à mort et exécuté.

Un portrait du chef d'état-major de l'armée iranienne, le général Mohammad Bagheri, tué par une frappe israélienne, le 16 juin 2025 sur une place de Téhéran / © AFP
Le G7 accusé de parti pris, Trump de "jeter de l'huile sur le feu"
L'Iran a condamné ce qu'il estime être un parti pris du sommet du G7 au Canada qui n'a pas condamné les frappes israéliennes, que Téhéran a qualifiées d'"agression".
De son côté, la Chine a accusé Donald Trump de "jeter de l'huile sur le feu" et exhorté ses ressortissants à quitter Israël et l'Iran, le président Xi Jinping appelant toutes les parties à oeuvrer "au plus vite" à une désescalade.
Bilan des victimes
Les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran, selon un bilan du ministère iranien de la Santé publié dimanche.
En riposte, l'Iran a lancé plusieurs salves de missiles sur Israël depuis le 13 juin, faisant au moins 24 morts, d'après le dernier bilan israélien.