Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche qu'il attendait de la Russie qu'elle s'engage à respecter un cessez-le-feu de 30 jours à partir de lundi et que Kiev était "prêt" à des pourparlers directs avec Moscou comme l'a proposé son homologue russe Vladimir Poutine.

"Il est inutile de poursuivre la tuerie, ne serait-ce qu'une seule journée. Nous attendons de la Russie qu'elle confirme un cessez-le-feu, complet, durable et fiable, à partir de demain 12 mai, et l'Ukraine est prête à la rencontrer", a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux.

Le président ukrainien a également déclaré qu'il voyait un "signe positif" dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022.

"Le monde entier attend cela depuis très longtemps. Et la toute première étape pour véritablement mettre fin à une guerre est un cessez-le-feu", a-t-il ajouté.

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De gauche à droite: le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre polonais Donald Tusk et le Premier ministre britannique Keir Starmer, le 10 mai 2025 à Kiev / © AFP

"La volonté déclarée de la Russie de mettre fin à la guerre est un signe positif. Prenons des mesures concrètes en ce sens", a renchéri sur X le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a lui insisté sur la nécessité d'avoir "d'abord" le cessez-le-feu, "puis tout le reste". "La Russie ne doit pas dissimuler son désir de poursuivre la guerre par des constructions verbales", a-t-il dit.

Vladimir Poutine a proposé dimanche des négociations "directes" et "sans condition préalable" entre la Russie et l'Ukraine dès jeudi à Istanbul, repoussant à de telles discussions toute possibilité d'instaurer un cessez-le-feu de 30 jours exigé par les alliés de Kiev.

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Le président russe Vladimir Poutine s'adressant aux médias le 11 mai 2025 à Moscou / © POOL/AFP

Le président russe n'a "pas exclu" que l'idée d'un cessez-le-feu soit discutée lors de pourparlers avec Kiev, mais il a souligné que ces discussions devraient porter sur "les causes profondes du conflit".
L'Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours à la Russie, qui avaient été rejetées par Moscou qui estime que cette pause dans les combats permettrait à l'armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d'armes occidentales.
La Russie veut ainsi des engagements concrets sur ses demandes, dont la fin des livraisons occidentales, avant d'accepter de faire taire les armes sur le front.

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Le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale, à la Maison Blanche, le 8 mai 2025 à Washington / © AFP/Archives

Moscou explique son invasion de l'Ukraine notamment par la volonté de ce pays d'intégrer l'Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle qui s'étend jusqu'à ses frontières.

L'armée russe occupe actuellement environ 20% du territoire ukrainien et revendique l'annexion de quatre régions du sud et de l'est du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014.