Dans le cadre de l'appel contre le directeur suspendu du Lycée de Clervaux, Jean Billa, accusé de possession illégale d'une arme, le procureur de Diekirch a réclamé une amende de 2.000 €.

En janvier, le tribunal de Diekirch avait approuvé la suspension de Jean Billa. Il n'a reçu ni peine ni inscription au casier judiciaire, à condition de ne commettre aucune autre infraction. Cependant, le parquet de Diekirch a interjeté appel.

Lors d'une perquisition au lycée de Clervaux, la police a trouvé un couteau papillon dans un placard qui appartenait probablement à un élève. Une perquisition ultérieure au domicile de M. Billa a permis de découvrir plusieurs armes à feu héritées de sa défunte mère qui n'avaient pas été déclarées, bien que M. Billa soit titulaire d'un permis de port d'armes.

Il a déclaré qu'il avait prévu de remettre les armes à feu aux policiers qui assistaient à ses cours de photographie sur les scènes de crime, mais la dernière session avant les perquisitions a été annulée.

C'était une erreur de sa part, a rappelé Billa lundi après-midi devant le tribunal. Mais il n'avait rien à voir avec le couteau trouvé dans le placard de l'école, a déclaré l'avocat de Billa. Celui-ci avait probablement été laissé par son prédécesseur, dont il avait hérité le bureau.

"Mon client est traîné publiquement devant ce tribunal", a fait valoir l'avocat, ajoutant que l'affaire Caritas avait suscité moins de tollé.

Le procureur de Diekirch a rejeté les remarques de la défense: pour les étudiants comme pour les élèves, il n'est guère rassurant de savoir qu'une arme traînait dans leur école. Étant donné que M. Billa est titulaire d'un permis de port d'armes, il connaît les règles relatives à la déclaration des armes, ce qu'il n'a pas fait pour celles dont il a hérité.

À la suite d'une dénonciation du ministère de l'Éducation, la police a également procédé à une perquisition pour stupéfiants, le parquet de Diekirch a déclaré que l'enquête avait été classée et que les accusations n'avaient pas été retenues. Le ministère a ensuite déposé une deuxième dénonciation pour détournement de fonds présumé, une affaire qui reste entre les mains du juge d'instruction.

Le jugement en appel sera délibéré le 3 décembre.