© RTL Archives/Maxime Gonzales
En 2024, le Luxembourg a enregistré l’arrivée de 26.000 nouveaux immigrés à long terme ou permanents, soit une légère baisse de 4% par rapport à 2023, comme l'indique un rapport de l'OCDE publié ce 3 novembre.
La majorité de ces arrivées (61%) sont liées à la libre circulation au sein de l’Union européenne. Les migrants de travail représentent 12% des nouveaux arrivants, les membres de famille 22%, et les migrants humanitaires 4%. Par ailleurs, 52.000 travailleurs ont été détachés dans le cadre de l’UE, soit une hausse de 9 % par rapport à 2022.
Les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2023 étaient les Portugais, les Français et les Italiens. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la Chine a connu la plus forte augmentation (+80 personnes), tandis que l’Ukraine a enregistré la plus forte diminution (‑3 500 personnes) par rapport à l’année 2023.
En 2024, le nombre de primo-demandeurs d’asile a diminué de 19%, s’élevant à environ 2.100 personnes. Les principaux pays d’origine étaient l’Érythrée, la Syrie et l’Algérie. Sur les 1.520 décisions rendues, 64% ont été favorables. La protection temporaire accordée aux Ukrainiens a été prolongée jusqu’en mars 2026, et les bénéficiaires doivent désormais obtenir une carte de résidence biométrique dès leur arrivée.
Lutter contre l'immigration illégale et attirer les profils qualifiés
En 2023, d’importants amendements au Code du travail ont été adoptés pour lutter contre l’emploi illégal. Ces amendements visaient notamment à corriger les failles relatives aux ressortissants de pays tiers séjournant légalement au Luxembourg sans autorisation de travail, à augmenter le montant des amendes et les peines d’emprisonnement, et à préciser les circonstances aggravantes, en particulier en matière de traite des êtres humains. Le Luxembourg a continué de faire face à des problèmes d’immigration irrégulière tout au long de l’année 2024.
Le 1er juillet 2024, le Luxembourg a modifié sa loi sur l’immigration pour transposer la directive européenne sur la carte bleue. Cette réforme vise à simplifier les procédures d’entrée, réduire la durée minimale des contrats de travail à six mois, et fixer un seuil salarial unique (58.968 €) pour attirer les talents qualifiés. D’autres mesures facilitent l’accès à l’emploi pour les travailleurs hautement qualifiés et leurs familles.
En outre, depuis le 1er janvier 2024, la loi sur le vivre-ensemble interculturel remplace le concept d’“intégration” par celui de “vivre-ensemble”. Le Biergerpakt (pacte citoyen) est désormais accessible à toute personne résidant ou travaillant au Luxembourg, marquant une volonté d’inclusion renforcée.
Le Luxembourg reste un pays très attractif pour les travailleurs étrangers, avec une part importante de frontaliers et de résidents non luxembourgeois.
Les réformes récentes visent à simplifier l’accueil des talents, renforcer l’intégration et adapter la législation aux enjeux européens. La tendance à la baisse des demandes d’asile et la prolongation de la protection pour les Ukrainiens reflètent une politique migratoire en constante adaptation.