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Douze jours après la manifestation monstre du front syndical, le gouvernement Frieden, les syndicats et le patronat sont réunis au ministère d'État depuis ce mercredi en milieu d'après-midi.
Le gouvernement a proposé un statu quo en matière de négociation des conventions collectives de travail lors de la réunion tripartite qui se déroule depuis 15h ce mercredi au ministère d'État et qui était toujours en cours à 19h, selon les informations obtenus par RTL.
Le gouvernement comme le patronat, souhaitaient permettre aux entreprises de négocier les détails de l'organisation du temps de travail par le biais d'"accords d'entreprise" directement avec les délégués du personnel et sans les syndicats.
Mais dès leur arrivée devant les portes du ministère ce mercredi, la présidente de l'OGBL, Nora Back, et le président du LCGB, Patrick Dury, ont clairement fait savoir qu'il s'agissait d'une "ligne rouge" à ne pas franchir. Les n°1 des deux plus grands syndicats représentatifs au niveau national, se sentent évidemment confortés dans leur rôle par le coup de force que représente la grande manifestation du samedi 28 juin qui avait vu converger 25.000 salariés dans les rues de Luxembourg-ville pour s'opposer à la politique sociale menée par le Premier ministre CSV, Luc Frieden.
Mais les syndicats se sont dit prêts à faire des compromis sur d'autres points.
Le Premier ministre s'est dit confiant avant la réunion quant au bon déroulement des discussions et à la possibilité d'obtenir des résultats concrets dès ce mercredi. Le président de l'Union des entreprises (UEL), Michel Reckinger, a déclaré qu'il s'agirait pour toutes les parties de redonner clairement leurs positions.
À 19 heures, le Premier ministre et huit ministres de son gouvernement (Xavier Bettel (Vice-Premier ministre), Gilles Roth (Finances ), Georges Mischo (Travail), Lex Delles (Economie), Martine Deprez (Affaires sociales), Serge Wilmes (Fonction publique), Claude Meisch (Education nationale) et Max Hahn (Famille)) étaient toujours assis à la table en compagnie des représentants des employeurs et des syndicats pour tenter de désamorcer plusieurs points de discorde. La discussion était parfois très animée et a été émaillée de plusieurs interruptions au cours de l'après-midi, selon nos sources.
Plusieurs points n'ont pas encore été abordés, notamment le plus clivant: la réforme des retraites.
Un point de presse du ministère d'État doit être organisé à l'issue de la réunion. Jeudi matin, Luc Frieden fera une déclaration devant la Chambre des députés pour dire si le dialogue social a effectivement été porteur ou non.