Comment pouvons-nous économiser de l'énergie et comment aider les gens à supporter les coûts élevés de l'énergie ? C'est actuellement la problématique qui touche toute l'Europe.

Au Luxembourg, il a été décidé dans le cadre de la tripartite, de plafonner les prix du gaz et de l'électricité et de subventionner le fioul ou les pellets. Ce sont des aides publiques dont tout le monde bénéficie, tout comme la baisse de la TVA. En plus de cela, il existe également un certain nombre d'aides ciblées, qui sont plutôt destinées aux personnes à faibles revenus.

ALLOCATION DE VIE CHERE ET PRIME ENERGIE

Le délai pour déposer la demande conjointe pour ces primes a été prolongé jusqu'au 31 octobre. 30.000 ménages environ avaient déjà introduit une demande en août. Ces aides s'adressent aux personnes à faibles revenus. La limite est fonction de la composition du ménage. Pour y avoir droit, une personne vivant seule doit gagner au maximum 2.258,83 euros, ce qui est inférieur au salaire minimum non-qualifié actuel, qui est fixé à 2.313,38 euros.

Interrogé sur ce point, le service compétent a expliqué que ces aides seraient encore adaptées à l'ancien salaire minimum parce que c'est le revenu annuel du ménage sur les 12 derniers mois qui doit être joint à la demande. En conséquence, la limite sera également ajustée à la hausse prochainement.

Pour un ménage de quatre personnes, l'allocation de vie chère peut atteindre près de 3.000 euros auxquels il convient donc d'ajouter la prime énergie de 350 euros. Les revenus de l'ensemble du ménage ne doivent toutefois pas être supérieurs à 5.000 euros bruts par mois pour pouvoir bénéficier de l'allocation de vie chère. En revanche, la limite des revenus mensuels bruts pour bénéficier de la prime énergie est fixée à 6.000 euros pour un ménage de quatre personnes.

CREDIT D'IMPOT ENERGIE (CIE)

Le crédit d’impôt, ou CIE, doit pour ainsi dire compenser la tranche indiciaire de juillet. Contrairement à l'index, il y a cependant une limite au montant des revenus annuels pour y être éligible. Cette limite est fixée à environ 100.000 euros bruts par an. Pour un salaire mensuel de 5.000 euros bruts, le CIE s'élèvera à environ 78,66 euros, alors que l'indexation de 2,5% du salaire brut aurait représenté 125 euros. Le CIE est toutefois plus profitable que l'index pour les bénéficiaires du salaire minimum.

CREDIT D'IMPOT MONOPARENTAL (CIM)

Cette aide doit toujours faire l'objet d'une demande. Elle est destinée aux parents isolés, c'est-à-dire aux pères ou aux mères qui élèvent seuls leurs enfants. Le crédit d'impôt monoparental est fixé à 1.500 euros par an si les revenus annuels du contribuable sont inférieurs ou égaux à 35.000 euros. Le CIM varie par paliers entre 1.500 et 750 euros par an, si les revenus annuels se situent entre 35.000 et 105.000 euros. Il est à noter que l'éventuelle pension alimentaire versée par l'autre parent est incluse dans le calcul.
Lors de la présentation du dernier projet de budget, la ministre des Finances, Yuriko Backes, a annoncé que ce crédit d'impôt allait être revalorisé. "A l'avenir, il sera à 2.505 euros pour des revenus annuels inférieurs ou égaux à 60.000 euros, puis il décroîtra progressivement. Cela représente jusqu'à 1.000 euros de plus par an."

REDUCTION DE LA TVA

Cette mesure a été annoncée lors de la dernière réunion tripartite. La réduction portera sur les différents taux, à l'exception du taux de TVA super-réduit de 3%, qui restera inchangé. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2023. A titre d'exemple, pour l'achat d'une voiture de 50.000 euros, avec un taux de TVA de 16% au lieu de 17%, l'économie sera d'environ 500 euros.

SUBVENTION DE LOYER

La subvention de loyer a été revalorisée le 1er août 2022 et peut aller jusqu'à 400 euros par mois. A titre d'exemple, un ménage avec deux enfants dont le revenu mensuel est inférieur à 6.400 euros, a droit au maximum à 360 euros de subvention par mois. Ici, c'est le revenu net qui est pris en compte. Pour les ménages qui touchaient déjà la subvention de loyer, son montant a été augmenté automatiquement à la date du 1er août.

HAUSSE DU SALAIRE MINIMUM

Actuellement le salaire minimum non-qualifié est fixé à environ 2.313,38 euros et le qualifié à 2.776,05 euros par mois. A partir du 1er janvier 2023, ces montants seront augmentés respectivement de 76,34 euros et de 91,61 euros.

Avec la hausse de 3,3 %, la salaire minimum non-qualifié passe à 2.389,72 euros et le qualifié à 2.867,66 euros.

UNE COMPARAISON PARLANTE

Le salaire minimum est ajusté en permanence. En 2014, le salaire minimum non-qualifié s'élevait à 1921,03 euros par mois. Il a donc progressé de 24,4% si on prend en compte l'augmentation qui interviendra en janvier. En 2014, le prix du mètre carré pour un appartement était en moyenne d'environ 4.600 euros, il est actuellement de 8.600 euros. Ce qui correspond à une hausse de près de 87 %. Pour les logements locatifs, la hausse est d'un peu plus de 40%. Si tous ces montants évoluent à la hausse, de sérieuses divergences sont toutefois constatées.